1. Le projet artistique (71)


    Datte: 30/03/2022, Catégories: Hétéro Auteur: Yojik, Source: Xstory

    ... deux, en amoureux, et ne pas nous avoir tout le temps sur le dos. Ou même si vous voulez ne pas nous croiser de tout le séjour, ajouta Olivier.
    
    Paul ne répondit rien pendant quelques secondes. Ses yeux s’embuaient de larmes et un sourire mélancolique se dessina sur ses lèvres. Visiblement, la blessure associée à leur absence de voyage de noces n’était pas tout à fait refermée. Il était d’autant plus ému que nous lui proposions de vivre ce voyage à deux s’ils le voulaient. Il refusa poliment mais nous insistâmes fortement pour qu’il accepte. Au final, il céda à moitié en disant qu’il allait voir avec Elisa. J’espérai que les filles avaient été plus persuasives mais ce n’était pas certain. Et puis nous nous étions dit qu’il faudrait sûrement y revenir à plusieurs reprises. Nous n’insistâmes pas plus et Paul nous fit commencer notre séance.
    
    Nous en étions presque à la fin et nous transpirions abondamment. Les muscles saillants et brillants de sueur des uns et des autres avaient quelque chose d’érotique, de tentant, de beau. J’échangeai quelques regards complices avec certains et j’y vis la même envie grandir : celle de partager quelques moments intimes tous les six après la fin de la séance. Mais un fracas épouvantable nous arrêta brusquement. Des pas précipités, des cris et des appels émergèrent du couloir menant à notre salle d’entrainement.
    
    — Paul ! Paul ! Paul !
    
    C’était la voix d’Elisa mais contrairement à mon impression initiale, il n’y avait aucune panique ou ...
    ... peur dans celle-ci. Peut-être que les filles avaient réussi à la persuader mieux que nous ne l’avions fait avec Paul. Une tornade de six jeunes femmes échevelées, le visage, le cou perlés de sueur et le souffle court, entra dans la salle. Leurs yeux étaient rougis de larmes récentes mais flamboyaient d’une lueur étrange. Elisa avisa son mari qui s’approchait d’elle avec un air inquiet. Elle se lança en avant et se jeta dans ses bras, les faisant tomber à la renverse. Elle le serra fort entre ses bras et répéta en boucle, alternant entre français et allemand :
    
    — C’est merveilleux ! C’est merveilleux !
    
    Nos copines arrivèrent une seconde plus tard et se blottirent contre nous. Le parfum de ma chérie me monta aux narines ; son mélange de sueur, de phéromones me fit frémir.
    
    — Vous avez réussi à la convaincre ? lui demandai-je doucement.
    
    — Hein, non. Enfin, elle a dit qu’elle y réfléchirait. Non, c’est pas ça regarde, regarde, me répondit Amandine aux bords des larmes.
    
    Elisa venait de se redresser et de se mettre à genou. Haletante, impatiente, elle attendit que Paul se redresse également. Nous étions tous en cercle autour d’eux et j’entendis Sylvie chuchoter à Esteban :
    
    — Elle est venue à la danse malgré son état de santé bancal de ce week-end. Elle voulait profiter de nous toutes une dernière fois.
    
    La façon dont Sylvie dit cela, je compris que "profiter" aurait certainement impliqué une autre activité que de la danse. Paul était à genou devant sa femme et elle ...
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