La jupe (4)
Datte: 23/03/2022,
Catégories:
Transexuels
Auteur: trolive, Source: Xstory
... je vois !
— on la voit même pas ! sale pédale ! dit-il, me baissant collant et slip à mi-cuisse...
— c’est pas une bite, ça... oh putain, mêmes ses couilles sont minuscules !
— A 12 ans, j’en avais une plus grosse !
— ta copine doit se faire chier...
— ouais, elle doit rien sentir... Il lui faudrait un vrai mec à cette salope...
A force de gigoter en tout sens, je finis par réussir à mordre fortement le connard qui me tenait...
— Arrgghhh la salope, elle se défend comme une gonzesse ! cria-t-il en me poussant violemment sur nos sacs.
Je m’affalais, empêtré dans le collant... Le mec que je venais de mordre s’apprêtait à me foncer dessus, sans doute, pour me tabasser quand son copain le retint par le bras et lui dit :
— Bon, Bertrand, allez, ça suffit... laissons cette pouffiasse...
— Je vais lui foutre mon poing dans la gueule à cette pédale, regarde, il m’a mordu au sang !
— non non, laisse tomber... rétorqua l’autre présupposant des emmerdes s’il me frappait.
— Ouais, on se casse de cette fête pourrie de toute façon, y a pas une gonzesse à niquer !
— C’était sûr, t’as vu quel âge a Marie...
Ils finirent pas quitter la pièce en m’insultant.
— Que je te recroise pas, pédale, ou je te défonce la gueule !
Je restais un long moment sur le sac de fringues, abasourdi, ruisselant de larmes, tremblant de peur et de haine... puis je finis par reprendre mes esprits, je me changeais à toute vitesse et descendis l’escalier où j’aperçus, ...
... par la baie vitrée de l’entrée, les feux arrière d’une voiture qui disparaissait. Je me rendis aux toilettes me passer de l’eau sur le visage...
Je me regardais dans le miroir, tremblant encore, le maquillage défait par les larmes...
Je n’allais rien dire, je ne pouvais rien dire...à personne, jamais... pour Elisabeth, pour Marie, mais aussi, et surtout, pour moi, pour ma petite fierté de mec...
Car j’étais un mec ! merde !
Je retournais dans la salle, hagard.
— Bah tu en as mis du temps... purée... mais... ton maquillage a coulé partout... me lança Bab, étonnée.
— Oui, j’ai vu, aux toilettes, j’ai voulu me passer de l’eau sur le visage, je ne pensais pas que ça allait couler comme ça... répondis-je.
— tssss gros béta, c’est pas Waterplouf (c’est le mot que je compris sur le moment), allez viens, je vais t’enlever tout ça... et je vais me changer aussi... tu as vu ? les cousins sont partis, tant mieux ! ils étaient bourrés, et de plus en plus lourds... déclama-t-elle...
Si elle savait...
Nous finîmes par nous coucher, à l’étage, tous à peu près à la même heure... Sur notre petit matelas en mousse, j’enlaçais contre moi très fort l’amour de ma vie. Les autres s’endormaient déjà, Bab également... mon sommeil ne vint pas tout de suite, trop de choses se bousculaient dans ma tête... Je finis tout de même par m’assoupir...
La lumière matinale naissait à travers mes paupières, me sortant doucement d’un sommeil agité et trop court. Je sentais toujours Bab ...