1. Elodie – 01 – La rencontre (1)


    Datte: 13/08/2018, Catégories: Transexuels Auteur: Elodie6901, Source: Xstory

    Ma décision est prise, ce soir, je sors. J’en ai marre de mes plaisirs solitaires et de ces rencontres virtuelles, je veux rencontrer un mec, un vrai beau mec de préférence. Depuis que je suis mariée, je n’ai encore jamais osé sortir seule en boîte et encore moins pour draguer, mais je n’en peux plus. Donc oui, ce soir, je sors en boîte. Il y en a une pas très loin de chez moi et elle fera l’affaire. Avec un peu de chance, je ne rentrerai pas seule ou mieux encore, je ne dormirai pas chez moi.
    
    Résolue, je me prépare, longue douche, épilation, manucure, coiffure, maquillage et habillage. Sexy, mais pas provocante. Pour les dessous, j’opte donc pour un ensemble porte-jarretelles, string et soutien-gorge noirs avec des bas assortis. Je suis émoustillée à l’idée de mains caressant mes bas, remontant sur le haut de mes cuisses pour arriver sur mon string. On se calme ! Fini les rêves, je veux du concret. J’enfile une jupe mi-cuisses aux couleurs automnales et un chemisier en satin blanc suffisamment échancré pour laisser deviner le haut de mon soutien-gorge. J’enfile des escarpins à talons moyens. Quelques bijoux, une touche de parfum et je suis prête. J’aime bien l’image que me renvoie mon miroir, une belle femme sexy sans vulgarité.
    
    Ces préparatifs m’ont pris plus de temps que prévu et il est minuit, l’heure d’y aller. J’enfile mon manteau, attrape les clés de la voiture et sors de la maison. Une bouffée de chaleur m’envahit alors que je ferme la maison, c’est la première ...
    ... fois que je sors ainsi, suis-je folle ? Toute à mes préparatifs, je n’ai pas réfléchi et je sens ma détermination vaciller, j’hésite, je suis connue dans la région et si je suis reconnue ? Heureusement, mon diablotin rouge met fin à mes hésitations et s’est décidé que je monte en voiture et me dirige vers la boîte.
    
    Le Centaure, son site internet indique une préférence musicale pour les années 80, ce qui me va très bien, ainsi que gay-friendly, ce qui me va également très bien. En arrivant, je constate qu’il y a déjà beaucoup de monde, le parking est presque plein. Après avoir laissé mon manteau à l’accueil, j’entre d’un pas mal assuré, un peu stressée et me dirige vers le bar alors qu’Indochine nous compte les exploits de Bob Moran. Après deux téquilas, c’est d’un pas plus assuré que je me dirige vers la piste de danse. Je m’abandonne à l’ambiance bon enfant et à la musique, laissant mon corps s’exprimer en rythme. Des groupes se forment et se défont pour en créer d’autres, l’ambiance est chaude et les corps se frôlent. J’ai perdu la notion du temps toute au plaisir de danser langoureusement ou comme une folle selon la programmation du DJ. Ça drague aussi, un coup d’œil par ci, un sourire par-là, une danse ensemble, les couples potentiels se cherchent, s’évaluent.
    
    J’en suis consciente, me prête au jeu, mais il est trop tôt, je veux profiter de ma liberté et profiter de la musique.
    
    Lorsqu’arrive une séquence slows, je ne peux m’empêcher de penser « Mon Dieu, ça existe ...
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