L'Usurpatrice (3)
Datte: 13/08/2018,
Catégories:
Divers,
Auteur: Sharhajar, Source: Xstory
... garce me tapait sur le système, mais j’avais perdu assez de temps. Je ne demandais qu’une chose, offrir un peu de chaleur humaine. Je n’allais pas tergiverser pour réchauffer sa verge gercée.
[...]
Le Tantra était un de ces clubs/bars/saunas libertins que je fuyais d’ordinaire. Je trouve à ces lieux une atmosphère pesante de faux semblants et de vices faussement sages. Les gens s’y complaisent à se trouver désirables et désirés l’espace d’une soirée puis retournent à leur vie de tous les jours, à la médiocrité de la routine. C’était les regards collants et les codes vestimentaires qui m’avaient toujours fait fuir. Je ne suis pas une franche adepte des robes de soirée sexy et autres vêtements... affriolants quand ce n’est pas vulgaire. J’aime la simplicité.
Heureusement, Madame avait ses entrées et je pus rentrer sans avoir à repasser par la case départ pour me changer. Il aurait été amusant de revenir chez « nous », me faire ouvrir par ma dame satisfaite de mon retour et des excuses qu’elle allait recevoir, pour finalement ne lui demander que l’accès à ma garde-robe pour aller me faire sauter. La situation aurait été explosive et je n’aurais su comment la désamorcer, mais... Mais mes pensées s’égaraient, et j’éteignais la mèche de cette idée en recoiffant la mienne.
Cette absence de protocole signait enfin un bon point pour cette ...
... relation. Ce n’est pas tous les jours qu’on rentre au Tantra en minishorts, en jean, débardeur et sneakers. Je savourais chacun de mes pas profanes sur la sainte moquette du lieu. Par égard pour la « clientèle », on nous amena toutefois à une pièce isolée, sans que nous ayons à afficher nos dégaines consternantes à un auditoire assez contradictoire pour tourner de l’œil face à une paire de Nike, tout en se rinçant l’autre devant un pair en train de niquer.
La chambre me satisfaisait. Elle était simple, pas clichée pour un sou. J’appréhendais de tomber dans un baisodrome aux lumières rouges criardes, truffé de portraits indécents et de barres d’effeuillage, mais la chose ressemblait plus à un petit appartement. Un lit spacieux, mais sobre, un bar au fond et une petite commode remplie de serviettes, préservatifs et autres commodités ornées de l’écriteau suivant :
— Servez-vous, mais laissez les servir à d’autres gens que vous. Merci.
Madame marquait des points.
Elle se dévêtit. Laissant apparaître un corps grassouillet que Monsieur enlaça tendrement.
Madame perdait des points.
Note de l’auteur : Désolée, les scènes de sexe ne sont pas ce que je préfère écrire, d’où mon avancée à reculons vers ce moment. Le prochain chapitre l’évoquera, c’est promis. Mais je voulais ajouter un petit plus à ce récit, avant de moi même l’oublier.