1. Une autre vie commence. (13)


    Datte: 27/02/2022, Catégories: Hétéro Auteur: Faunus, Source: Xstory

    ... mois d’attente, sans compter le délai pour le certificat d’immatriculation.
    
    — Bien sûr que non ! Quinze jours, c’est un délai plus que raisonnable. Avant de venir, j’ai regardé sur votre site et notre véhicule est déjà sorti de chaînes de construction. Mon choix s’est porté sur la version initiale Paris, couleur rouge millésime.
    
    — Ha ha ha ! Mon amour, laisse ce monsieur reprendre son souffle, je vais prendre la suite pour les détails techniques et ensuite, je sortirai mon chéquier. Pour ce qui est de la livraison, je pense qu’une huitaine sera suffisante et je table sur dix-huit pour cent quant à la remise sur cet achat comptant.
    
    — Je suis désolé, mais cela ne pourra se faire. Je ne suis pas habilité.
    
    — Mais si, bien sûr que vous pouvez le faire. Faites donc passer ma carte à votre patron. Je suis certain qu’il se fera un plaisir d’accéder à ma demande.
    
    Ce fut au tour de Josiane d’émettre un petit rire. Avant d’aller se renseigner, le vendeur les installa dans un petit box. Aussitôt qu’ils se retrouvèrent seuls, Josiane vint s’installer sur les genoux de son mari.
    
    — Mon petit cœur, je suis ravie que le véhicule dont j’ai parlé te convienne. Je ne sais pas si ce que tu as demandé sera pris en compte.
    
    Charles, le bras passé sur le ventre de son épouse sentait l’enfant qui y remuait.
    
    — Eh bien, cela s’agite drôlement là-dedans, on dirait que l’on est pressé de sortir...
    
    Un homme de l’âge de Charles pénétra dans la pièce où ils se trouvaient. ...
    ... En souriant, il agitait le petit bristol remis quelques instants plus tôt au vendeur.
    
    — Charles ! Si je m’attendais ? Je suis content de te voir. Le nom sur le bristol me disait quelque chose. Je constate que tu es toujours aussi dur en affaire. Mais que pourrait-on attendre de la part d’un banquier ?
    
    — Oui Benoît, je suis ravi de te rencontrer. Je te présente mon épouse.
    
    En habitué des usages et des relations mondaines, l’homme fit le baise-main à Josiane. Ce geste fit rosir de plaisir la jeune femme.
    
    — Je suis enchanté, Madame, je suis sous le charme, Charles est un heureux homme. J’aurais pu me contenter de valider la demande, mais je n’ai pu résister à la tentation de te revoir. Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vus. Si je ne m’abuse, la dernière fois remonte à une sauterie chez les parents d’une amie commune.
    
    — Ha ha ha ! Oui, c’est vrai, mais c’est la vie qui commande.
    
    — Oui, comme tu viens de le dire, la vie commande, je dois vous laisser entre les mains de Christophe.
    
    Une fois son patron parti, le vendeur fit en sorte que les formulaires soient rapidement remplis. Quelques minutes plus tard, le jeune couple faisait le chemin inverse. Charles se dit que finalement, cela serait finalement une bonne journée. Cette escapade ressemblait un peu à l’école buissonnière qui faisait remonter des souvenirs d’enfance. Sa petite chérie avait prévu deux jours, il aurait peut-être à négocier avec elle une reprise anticipée du travail. 
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