À 10.000 mètres d'altitude
Datte: 12/08/2018,
Catégories:
fh,
inconnu,
amour,
Oral
pénétratio,
Auteur: Poterne, Source: Revebebe
... non, ce serait déplacé !
— Mesdames messieurs ! C’est le commandant de bord qui vous parle. Suite à une petite avarie provoquée par les turbulences que nous venons de traverser nous devons faire une petite escale à Khartoum au Soudan. Ne vous inquiétez pas, rien de grave. Notre personnel au sol vous accueillera et mettra à votre disposition des chambres d’hôtel pour quelques heures. Nous nous excusons pour ce désagrément
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Avec tous les autres passagers hagards nous nous retrouvons dans une espèce de hangar en train d’attendre les bus qui nous porteront à l’hôtel. Céline ne me lâche pas, elle semble un peu perdue ! J’essaye de la rassurer :
— Ce sont des choses qui arrivent, ce n’est pas grave, ce sera une expérience à se rappeler, etc.
— Clément, vous avez une cigarette ?
Je lui fais signe que non, je regarde autour de moi, pas de magasin ouvert, c’est normal à cette heure ! J’en demande une à un autre passager qui semble lui aussi en état de choc, il me l’offre volontiers : « Après ce qu’il s’est passé ! ». Je l’allume et retrouve Céline pour la lui donner !
— Oh merci, c’est gentil, on partage ?
— Merci, mais je ne fume plus.
— Je suis sûre que vous en avez envie !
Elle aspire deux goulées puis me la tend, coincée entre ses longs doigts. Une petite empreinte rose se détache sur le filtre. Elle s’en aperçoit ! Mais je lui fais un petit signe avec les yeux« Ce n’est pas grave ! » l’air de dire« avec vous rien ...
... ne me dérange ! » et j’avale un long nuage de fumée. Je ne suis plus habitué, avec la fatigue et surtout le stress, la tête me tourne tout de suite. Elle met sa main sur mon bras.
— Ça va ? Vous êtes tout pâle !
— C’est rien, c’est la fumée.
Dans le bus, assise à côté de moi Céline s’est appuyée contre moi et presque endormie. Nous ne voyons rien ; sans lune, la nuit est noire comme de l’encre et comme dans toutes les villes du tiers-monde, il n’y a presque aucune lumière. Après quarante minutes de trajet sur une route défoncée, nous arrivons à l’hôtel, il est moderne et de bonne catégorie, me semble-t-il. On nous distribue les cartes magnétiques des chambres, notre accompagnateur nous avertit que dans cinq heures nous pourrons aller déjeuner et nous aurons d’autres informations sur le départ de notre vol.
Céline est au troisième et moi au quatrième étage. Vu la file d’attente aux ascenseurs, nous décidons d’un commun accord de prendre les escaliers. Au moment de nous séparer, elle m’embrasse sur la joue.
— Merci et bonne nuit, me dit-elle.
Je prends sa main et lui réponds :
— Merci pourquoi ?
Nous entendons l’appel à la prière d’un muezzin et nous sursautons. Le minaret doit être très près, car le volume est très fort. Moi j’ai toujours aimé ça, je voyage souvent dans les pays musulmans à cause de mon travail, mais aussi pour mon plaisir. Elle, par contre, semble un peu effrayée.
— Clément, vous venez avec moi ? Je ne veux pas rester toute seule !
— ...