France - Histoires de Sexe

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... J’ai une vue de profil sur la poitrine de Claire. J’ose :

— Tu as une très belle poitrine.
— Merci. J’ai toujours rêvé d’avoir une poitrine généreuse.

Généreuse, mais évidemment bien ferme. À demi-mot, elle confirme ce que je pensais. Poitrine refaite !

— Toi aussi. Si je peux me permettre, elle ne fait pas son âge.

Je ris de ce bon mot.

— J’ai toujours fait beaucoup d’exercice pour raffermir les muscles. J’ai commencé après mes grossesses et j’ai continué après.

Une douce torpeur nous envahit.

— On est bien, hein ?
— Oui. Merci de m’avoir invitée.

Et puis je ne résiste pas :

— Xavier vous a dit ?

Elle se retourne vers moi.

— À quel propos ?
— Vous savez bien.
— Oui, je sais, je te taquine. Que veux-tu savoir ?
— Est-ce que vraiment il vous dit tout ?
— Oui.
— Vraiment tout, les détails…
— Tout ce qu’il juge utile de me dire. Par exemple qu’il n’a jamais rencontré de femme comme toi.
— Ah, bon et qu’est-ce que j’ai de spécial.
— Il a flashé sur toi dès qu’il t’a vue.
— Ah !
— Mais il désespérait de te séduire. Xavier n’est pas un partisan du rentre-dedans, il aime prendre son temps. Et tout a changé le dernier soir.
— Ah, vous savez.
— Mais oui, il ne faut pas en être choquée. De toute façon il ne parle de toi qu’avec des superlatifs. Élégante, intelligente, réservé, mais aussi la meilleure suceuse qu’il ait connue.
— Oh !
— Je te choque.
— Un peu.
— C’est juste reconnaître ton talent. Je t’envie, moi je n’arrive pas à faire ...

... aussi bien.
— Oh, c’est juste une question d’habitude et une nécessité.
— Nécessité ?

Alors je lui confie ma relation compliquée avec mon mari, mon plaisir disparu avec le temps, la façon que j’ai trouvée de me soustraire à une possession qui m’insupportait.

— Je comprends mieux ce que m’a dit Xavier et qui m’avait surprise.
— Quoi donc ?
— Que malgré ses efforts, il sentait bien que tu n’avais pas de vrai plaisir et que c’est seulement après que tu t’es libérée.
— Ah ! Je suis désolée pour lui, mais tu sais que ce n’était pas de sa faute.

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Je ne connais rien de meilleur qu’une omelette avec des girolles fraîchement cueillies. Xavier était revenu avec ce don de la nature et nous avions dégusté ce mets d’une simplicité de terroir avec le vin qui allait bien.

Finalement j’étais bien. Mon appréhension s’était envolée après les confidences partagées avec Claire. Je m’étais confiée, comme à une amie de longue date. J’avais parlé de choses enfouies depuis longtemps, mon désarroi lorsque mon mari était parti, alors que j’avais été une épouse sans reproche. Mais Claire aussi s’était confiée. Je savais que dès le début ils avaient signé ce pacte si étrange et lorsque je m’étonnais que son mari ait envie d’aller voir ailleurs alors qu’il avait à la maison la plus belle des épouses, elle avait répliqué que c’était bien normal, car elle ne pouvait pas lui donner certaines choses. Elle n’était pas jalouse et Xavier la satisfaisait pleinement, ...