Against All Odds
Datte: 06/02/2022,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Plaisir d'écrire, Source: Xstory
Nous avons le souffle court. Il fait nuit et nous venons tout juste de rentrer dans mon appartement. NOTRE appartement. C’est une amie à moi qui nous a reconduits chez nous. Nous n’avons pas le permis. Qui plus est, moi, j’ai quelques verres dans le ventre… Elle, elle ne boit que très très rarement de l’alcool. Dans les grandes occasions, dit-on. Une année vient de se terminer. Une nouvelle vient de commencer. Nous sommes le 1er janvier et les deux amoureux que nous sommes se déshabillent avec fougue…
Roméo et Clara sont deux de mes amis. Je les connais depuis la fac. Clara a été l’une de mes camarades de promo, il y a des années. Roméo est son fiancé. Il est originaire de Sardaigne. Agathe, ma chérie, les connaissait de nom, de visage, mes deux amis. Mais elle ne les avait jamais rencontrés jusqu’à présent. Les deux tourtereaux ont voulu m’inviter. Par la même occasion, ils fêtaient la crémaillère de leur maison. J’habite en Picardie, à Amiens, tout comme le couple, à la différence que les deux amoureux vivent à Salouël, juste à côté. Agathe, mon amour, elle, est bibliothécaire. Elle travaille à la bibliothèque municipale de Dijon, en Bourgogne. Elle est préposée à la section «enfants». Et là, elle a posé quelques jours de congés pour rejoindre l’homme qu’elle a rencontré sur Internet, il y a quelques mois… et dont elle est tombée amoureuse. Si on le lui avait dit, quand «LustyMan8091» lui a envoyé ce premier message… Et là, nous allons faire l’amour…
Du fait de la ...
... distance, nous ne pouvons pas être ensemble comme nous en avons pourtant envie. Nous vivons pour le moment notre histoire d’amour à distance. Je suis réceptionniste dans un hôtel quatre étoiles du centre-ville de Amiens. Nous restons patients et nous savourons chacune de nos retrouvailles. Comme là. En général, nous nous consacrons trois, quatre jours par mois. Nous avons notre modus operendi depuis notre première rencontre, il y a trois mois, à Dijon. Soit c’est à Amiens ou à Dijon que nous nous retrouvons, soit c’est dans une autre ville. Nous nous donnons rendez-vous à la gare de la ville en question et dès que nous nous voyons, nous courons et nous nous jetons l’un sur l’autre. C’est un feu d’artifice d’émotions alors, à chaque fois. Avant-hier, quand Agathe est arrivée à Amiens, je l’ai attendue, tout beau, le sourire aux lèvres, le cœur battant la chamade… et une bouquet de roses rouge à la main. Elle, elle était toute belle, comme à son habitude, dans son manteau noir, avec ses longs cheveux bruns lâchés. Elle s’est jetée dans mes bras. Nous nous sommes embrassés.
Je l’ai lorgnée de la tête aux pieds. Elle était belle. Vraiment. Comme à chaque fois, elle s’était mise sur son trente-et-un. Quand je l’ai vue et quand elle m’a vu à son tour, ça a été un feu d’artifice. Je la voyais, Agathe… Elle était radieuse, elle est contente. Elle est toute excitée, toute fofolle. Comme à son habitude, quoi! À la gare, avant que Agathe n’arrive, les gens m’ont regardé avec des yeux ...