À la maison - Histoires de Sexe

À la maison

... suite.

Ne voulant pas rater l’occasion, je les stoppe dans leur élan.

— Ne vous inquiétez pas, ça ne nous dérange pas du tout, au contraire, vous avez tout à fait raison, il ne faut pas se gêner. Je vais même faire comme vous.

Et alors que je retire tous mes vêtements, nous partons dans un énorme fou rire sans que Nathalie ne manque de remarquer que je n’avais pas mis de caleçon.

Elle me donne le plat qu’elle a préparé pour ce soir, comme convenu. Je le place dans le frigo en attendant.

Nous nous affairons pour préparer l’apéritif, je sors le champagne. C’est une sensation vraiment étrange que d’être nu chez soi avec des invités. On est loin du côté nature de la plage, la proximité donne à rêver. Nous nous installons en attendant Mya.

Nathalie et Julien se placent dans le canapé bien moelleux tandis que je m’installe dans un des fauteuils en face d’eux. La vue est imprenable même si la belle dame serre les jambes. Elle se tient bien droite, la poitrine en avant.

L’humeur est bonne et nous entendons Mya descendre l’escalier. Avant d’apparaître, elle nous lance :

— Eh bien, il y a de l’ambiance ici !

Mais lorsqu’elle arrive dans l‘encadrement de la porte du salon, son grand sourire tombe et elle nous lance d’un air mécontent :

— Faut pas vous gêner !

Elle est belle quand elle est en colère : elle porte un haut plutôt lâche et fin ce qui permet de voir qu’elle n’a pas mis de soutien-gorge. Elle a assorti cela à une jupe légère et ses jambes sont ...

... gainées. Je me demande bien si elle a quelque chose en dessous, mais ce n’est pas le moment de se laisser aller à de telles interrogations.

Je dis alors :

— Tu leur as dit de se mettre à l’aise et de faire comme chez eux, t’étais en peignoir, tu te doutes que Nathalie t’a prise au pied de la lettre. Et le premier principe de savoir-vivre est de ne pas mettre mal à l’aise ses invités, alors j’ai fait la même chose. Et c’est plutôt marrant !

Nathalie rajoute :

— Ce n’est pas comme si on ne s’était jamais vus comme ça, non ? D’ailleurs ce n’est pas très équitable.

Julien joue la carte opposée, il prend un air grave, se leve, semblant réellement embarrassé.

— Désolé, c’est ridicule, on s’est mal compris, on ne pensait pas à mal. Viens, Nath, on se rhabille. Mya est chez elle, elle ne doit pas se sentir importunée.

Mya prend conscience qu’elle a été carrément désagréable et qu’elle met ses invités dans une posture des plus inconfortable et pour en rajouter, elle passe pour la rabat-joie et la coincée de service. Elle bredouille :

— Non, non, c’est la surprise qui m’a fait réagir ainsi, faites comme vous le sentez après tout. J’ai créé le quiproquo, j’assume. S’il vous plaît, restez comme vous êtes, ça me fait plaisir que vous vous sentiez comme chez vous chez nous, je suis sincère.

L’ambiance se détend lentement. Je propose :

— Mya, tu ne veux pas te mettre à l’aise, toi aussi ?
— Je suis à l’aise, j’ai passé du temps à me préparer, ce n’est pas pour ...