Speed dating
Datte: 30/01/2022,
Catégories:
fh,
hplusag,
inconnu,
Voyeur / Exhib / Nudisme
pénétratio,
amouroman,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... évidemment. J’y ai placé un chesterfield de cuir vert, comme les tapis et les tentures. Une de mes grandes déconvenues, il est absolument inconfortable, trop dur. Je la laisse errer parmi les titres qui tapissent la pièce jusqu’au plafond pendant que je file nous remplir deux flûtes de Dom Pérignon. Nous trinquons puis je fais coulisser la double porte à galandage vers le grand salon. Son attention se fixe immédiatement sur la petite estrade de parquet où, au creux de trois baies donnant sur le parc, trône un demi-queue de bois brun.
— Oh !… Un Playel !
— Oui, un autre ami, marchand et accordeur de pianos, m’a déniché ça dans une vente et l’a retapé.
— Vous êtes pianiste ?
— Non, pas du tout, c’est pour mes filles qui ont toutes deux fait le conservatoire. Mais aucune n’a pu l’emporter, trop gros…
— Je comprends, j’ai dû moi-même me résoudre à un petit synthé. Vous permettez ?
— Bien sûr, mais il n’a pas été accordé cette année. Donnez-moi votre manteau, vous serez plus à l’aise.
Elle s’assoit, caresse le bois, ouvre le clavier et fait une remontée rapide. La pièce s’emplit soudain d’un volume sonore plein et profond.
— Ça ira… Quelle sonorité !
— Il m’a conseillé de le poser sur cette estrade un peu comme un amplificateur.
Elle ne m’écoute plus, elle entame de mémoire ce qui doit être une sonate. Sans son manteau, sa silhouette se précise dans un pull à petit col roulé très simple, vert amande, et un leggings noir. Ainsi moulée, ses formes affirment une ...
... belle présence, belle poitrine sans excès, taille fine et hanches rondes. Paupières mi-closes, elle déguste les sons comme un grand cru, avec délectation. Ses mains courent sur le clavier, fines, soignées, avec des ongles mi-longs juste vernis de transparent. Elle me fait penser à une actrice, mais laquelle… Des images se superposent, je parviens à isoler, à voir son partenaire, Sean Connery… ça y est, j’y suis. « Haute voltige », le casse de l’an 2000, et elle c’était… Zeta quelque chose. Oui, Catherine Zeta-Jones. J’en ai un sourire d’avoir retrouvé ce nom.
— Vous aimez, demande-t-elle ?
— Oui, beaucoup. Mais je viens de retrouver à quelle actrice vous me faites penser.
— Ah ? Et c’est qui ? Pas Alice Sapritch, j’espère…
— Ha-ha non. Catherine Zeta-Jones.
— Oui ? C’est possiblement un compliment, mais je ne vois pas du tout, désolée…
— Mais si, vous avez sûrement vu ce film, « Haute voltige », avec Sean Connery, où ils se préparent à voler un masque très précieux, avec plein de ficelles rouges et des clochettes pour figurer les rayons laser, et elle apprend par chœur un parcours pas possible…
— Ah, oui, oui, oui. Ça y est, j’y suis. Je ne la reconnaîtrais pas dans la rue, mais je vois, une très belle femme selon mon souvenir. Alors merci, c’était bien un compliment. Qu’est-ce que vous aimez comme compositeur ?
— Sans hésiter, Satie.
— Ouf !… Vous avez des partitions ? Je vais essayer de vous faire plaisir, mais… sans garantie.
Je lui passe un gros cahier, « ...