Mise à jour (le jour) - Histoires de Sexe

Mise à jour (le jour)

... J’étais heureuse de ne pas être en charge ce dossier. Elle avait intérêt à avoir des billes. À voir sa tête, elle le savait. Elle tenta de m’associer à son enquête.

— Tu crois qu’on peut le relier au meurtre de Pârk ?
— M’étonnerait ! Même si… Il est trop malin pour qu’on puisse l’coincer. J’trouve qu’il a déjà été très imprudent.
— Les gens de sa génération méconnaissent les pouvoirs de l’informatique, objecta mon geek. Il n’en a pas conscience, mais il a laissé des traces. Maintenant que je sais où chercher, je vais trouver et vous pourrez le coincer pour ce qui est des petites Vietnamiennes. Pour le reste…
— Pour l’instant, ça reste entre nous, insista-t-elle. On ne prévient ni la hiérarchie ni la proc.

Petit clin d’œil à son petit ami qui me le retourna. Le téléphone arabe ne fonctionnait plus si bien à l’ère de l’informatique.

Après avoir partagé, avec eux, un repas express où nous parlâmes de sujets plus légers, je refusai le café, pressée que j’étais de visionner les fichiers du Babacha.

J’acceptai de laisser mon adjoint à la disposition des mœurs jusqu’au soir afin qu’il finalise ses recherches. Mais vendredi matin, il réintégrait ma team.

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CHAPITRE 14

(jeudi midi)

Il était dit qu’aujourd’hui, rien ne se passerait comme je l’entendais. Les duettistes Carlossant et Martineau déliraient assis à leur bureau en mangeant un sandwich.

— … canon cette greluche ! Elle cochait toutes les cases : petit cul bien galbé par une jupe ...

... qu’elle avait dû enfiler au chausse-pied, des seins qui avaient du mal à rester dans le chemisier et une petite gueule d’Eurasienne comme tu les aimes. Là, je te comprends pas Brissou. Tu es restée de marbre.

Anna s’interrompit pour mordre dans son morceau de baguette.

— On était là-bas pour le boulot. Je ne mélange pas.

J’allais entrer et balancer une vanne sur la petite interprète coréenne, mais il continua et je stoppai net.

— Pas comme toi avec Colette.
— Quoi, moi avec Colette ? rétorqua-t-elle sèchement.

Anna se montrait anormalement irritable depuis quelque temps. Elle qui prenait toujours tout à la légère surtout quand ça venait de son complice. Il semblait que je sois une des causes de cet énervement.

— En un mot comme en cent : t’es lourde. Si elle ne s’est aperçue de rien, c’est qu’elle est aveugle.

Je n’étais pas aveugle.

— Qu’est-ce que tu déconnes ?
— Pas avec moi, Nana. Tu es mon amie et je te connais trop bien. Tu la dragues comme une malade.
— Et alors ! Ce ne sont pas tes oignons.

Putain… La confirmation de ce que je craignais et espérais. Je ne voulais pas en entendre plus. Je revins sur mes pas silencieusement puis revins en faisant un maximum de bruit. Je trouvai mes deux compères, nez sur leurs écrans et mâchant consciencieusement leur sandwich.

Bryce — C’est pas trop tôt !

Anna — On a failli attendre !

— À part votre numéro de clown, qu’a donné l’interview de la gouvernante/femme de ménage ?
— Un scoop : Il n’a pas ...