1. Mise à jour (le jour)


    Datte: 24/01/2022, Catégories: Transexuels policier, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... des mœurs.
    
    Il était presque midi. Nous étions en retard. Mary-Lou s’impatientait en sirotant un dietcoke. Je me rabattis sur une bière sans alcool et Sergio, sur un jus d’orange. J’eus droit à un compte rendu succinct où Mc Roth et mon geek jouèrent les duettistes.
    
    À la suite de leur interpellation par les mœurs, la fouille de leurs domiciles avait permis, entre autres, des découvertes intéressantes dans leurs ordinateurs. Le chirurgien lyonnais comme l’industriel savoyard, sûrs de leur impunité, n’avaient même pas songé à dissimuler les vidéos souvenirs qu’ils avaient tournées avec les jeunes filles. Amenés dans nos locaux, devant les preuves présentées, ces pervers avaient reconnu une partie des faits qui leur étaient reprochés, se réfugiant derrière le consentement de leurs « invitées » qu’ils croyaient majeures. Elles étaient « livrées » par un Asiatique dont ils ignoraient tout. Ce même Asiatique les récupérait à la fin de leur « séjour ». Séjour qui durait le plus souvent l’espace d’un week-end, mais qui pouvait s’étendre à une semaine jusqu’à 15 jours pour le chirurgien qui avait emmené sa « conquête » en vacances en Corse. Évidemment, ces jeunes personnes avaient été parfaitement bien traitées, sans contrainte aucune. Elles étaient reparties fort contentes.
    
    En nous le racontant, Mary-Lou s’énervait. Elle nous avoua qu’elle avait résisté tant bien que mal à la tentation de leur faire passer définitivement l’envie de baiser en leur lattant les roustons. ...
    ... Pourtant depuis les années qu’elle naviguait dans ces eaux troubles, elle en avait vu… mais ces larves BCBG, ces bourgeois qui donnaient au denier du culte, ces nantis qui fréquentaient le beau monde et se planquaient derrière leur ignorance… Ils lui foutaient la gerbe.
    
    À partir de leurs aveux et du matos que Sergio avait fait parler, ils avaient mis en évidence le fonctionnement du réseau. Les deux avaient rejoint cette triste coterie par l’intermédiaire d’une relation mondaine : un homme d’affaires véreux bien connu des services de police selon la formule chère à la presse particulièrement, en ce qui concernait notre actualité, pour des attouchements sur mineurs, frôlant la pédophilie. Il avait échappé à toute condamnation grâce à ses relations dans la gentry rhodanienne, mais il n’avait pas échappé au crabe qui l’avait envoyé en enfer.
    
    Leur seul contact humain avait été le « livreur ». Ils ne connaissaient ni Pârk ni Sanmarco. Toutes les actions se menaient à travers la messagerie cryptée et les « frais de transport » étaient payés en cash, et de la main à la main à l’arrivée des filles. Coup de bol, l’Asiatique avait commis une erreur de débutant : il n’avait pas éteint son téléphone perso. En recoupant les bornages lors des « livraisons », Sergio était parvenu à isoler quelques numéros, dont celui d’un truand notoire, américain d’origine chinoise : Linus Snoo Py. Cerise sur le gâteau, son téléphone le situait dans le parc de Jonage le soir de l’assassinat de ...
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