Mise à jour (le jour)
Datte: 24/01/2022,
Catégories:
Transexuels
policier,
Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe
... bec tout en la laissant espérer. Était-ce que j’avais voulu ? Elle changea de sujet.
— J’ai eu une réponse du webmaster. La bonne nouvelle : Dani Durant existe vraiment et a bien écrit une nouvelle sur un travesti appelé Noël/Noëlle. Ton chéri n’a pas menti, dit-elle avec un sourire ironique. La moins bonne : comme on pouvait s’y attendre, il ne nous communiquera pas les coordonnées de son auteur. Il m’a proposé de le prévenir, mais que ce serait à lui de décider. Sinon, il faudra qu’on ait un mandat.
— L’auteur n’t’a pas répondu ?
— Non ! Cette adresse doit être obsolète.
— Contacte la chérie à Sergio et demand’lui de faire c’qu’il faut pour identifier Dani Durant. L’idée m’est venue qu’il pouvait avoir raconté sa propre histoire… Ça ouvre une autre perspective.
— Et ça éloigne la hache du bourreau de ton… copain, ironisa-t-elle. À moins que…
Je captai son sous-entendu. Je ne réagis pas. Aucune envie de croiser le fer. Je la remis sur les rails.
— T’as lu la nouvelle ?
— Oui, avec difficulté. L’histoire en elle-même n’est pas mal écrite, mais la présentation est à chier : de gros pavés indigestes. Si ça correspond à ce qu’a vécu Charline/Charlotte, elle/il s’est bien fait (e) entuber pour ne pas employer un mot plus vulgaire qui choquerait tes chastes oreilles de lesbienne. Quoique à l’heure d’aujourd’hui… Non, j’déconne.
— Tu d’viens franchement lourde ! Autre chose ?
— Pas vraiment ! Le Dani Durant, il a écrit un paquet de textes, mais je n’ai pas eu le ...
... temps de les lire. Si je m’ennuie ce soir… S’ils sont à l’aune de Noël/Noëlle, je me ferais peut-être un petit plaisir. Je te résumerai demain matin.
— J’m’d’mande comment j’arrive à t’supporter. J’rentre. J’suis crevée.
— C’est vrai que tu n’as pas l’air de première fraîcheur. Repose-toi bien.
Dans ma Mégane (blanche essence modèle de 2001 avec un pain sur l’aile gauche pour les gusses qui voudraient visualiser), coincée dans les bouchons à la sortie du périf, je gambergeai. Anna, Charles, Sanmarco, ça pédalait dans ma tête et dans la choucroute… Le fait que tout s’emmêle en rajoutait une couche. Je cumulais, j’avais « couché » avec un suspect potentiel et je m’obstinais. J’avais un faible, un gros faible pour mon adjointe, attirance apparemment partagée. Vous ajoutez un meurtre (je ne comptais pas Kim Jong, simple opération de nettoyage) qui sortait de l’ordinaire, drôle de cuisine.
J’étais arrivée, en conduite automatique, à la hauteur de la sortie de Miribel-Jonage, là où le pauvre Pârk avait terminé sa vie. Je passai le péage de Mex et me retrouvai chez moi. Ma première action, allumer une cigarette. Pas envie de me faire à bouffer, même pas faim. Sale temps pour la mouche. Clope au bec, je me désapai jetant mes fringues en vrac dans le salon. J’attendais personne ce soir.
Un bain… Mon paquet de clopes, une boutanche de cognac, et direction la salle de bain. Je sentais venir la soirée biture. Pendant que la baignoire se remplissait, je m’envoyai une première ...