1. Bruxelles ville du bonheur. Arrivée à midi, enculée à deux heures (1)


    Datte: 17/01/2022, Catégories: Hétéro Auteur: tilleul, Source: Xstory

    Dès la montée dans le train, j’envoie vite un SMS à Rose : " Je suis dans le train et dans une heure, nous sommes ensemble".
    
    Elle me répond une heure après qu’elle se trouve à sortie de la gare.
    
    — Non Rose, je crains, sinon que l’on se rate, que l’on se cherche trop. Va donc devant les guichets. Là on ne peut se rater.
    
    Je descends de la voiture. Presse le pas vers la salle des pas perdus.
    
    Impossible de rater Rose. Elle porte un tee-shirt orange. Vif, presque fluo. Un legging blanc qui moule de jolies jambes bien galbées. Des bras franchement dodus, bien gros, bronzés, constellés de taches de rousseur. Sexy ses bras... Une poitrine qu’on devine opulente sur un petit ventre qui lui sied bien. Un visage harmonieux illuminé d’un sourire discret, presque timide. Des cheveux teints en acajou tirant sur le roux. Aucun bijou. Aucun maquillage. Elle me tend une fine et jolie main sans ongles faits, et s’approche "pour la bise". Pas de parfum. Pas de rouge à lèvres. Nature Rose.
    
    J’ai vu tout ça sur un instant. Un vrai scannage. Sur une seconde. A la deuxième seconde, elle me plaisait. A la troisième, je la voulais : " Nous allons vers la Grand’Place, Rose ?"
    
    (la chambre où je veux l’emmener se trouve dans cette direction)
    
    La Grand’Place étonne toujours, la verrait-on tous les jours. Une harmonie dans la diversité. Sa construction est la réponse pertinente des Bruxellois à la destruction de la ville par Louis XIV. (Ah tu nous as détruit notre place ? On va la ...
    ... reconstruire encore plus belle, na ! )
    
    — Regarde, Rose, tous ces touristes ! Des Japonais, des Chinois !
    
    " Tends l’oreille, toutes ces langues, il y en a dont on n’attrape aucun mot, dont on ne reconnait pas la musique !
    
    (Tiens, parlant de langue, j’aimerais la fourvoyer gentiment dans les pétales secrets de cette jolie Rose... )
    
    Car elle me plaît Rose. Elle est discrète et résolue. Elle marche, marche. D’habitude les dames de son âge marchent moins vite et demandent à s’arrêter pour souffler.
    
    Pas elle. 68 ans, m’a-t-elle avoué. Pas besoin pour elle de mentir sur son âge. Car elle parait tellement moins. On pourrait lui donner 55, et même moins. Incroyable.
    
    Nous allons voir le Mannekenpis. Comme tout le monde. Nous suivons le flot des touristes.
    
    Je lui propose un café dans un lieu super où le café est extra. Malheureusement aucune place assise, sinon à côté d’un noir occupé sur son PC. Lorsque nous serons à côté de lui, il tendra l’oreille et entendra nos propos. Les propos d’un homme et d’une femme qui se rencontrent pour la première fois et qui " font les manoeuvres d’approche". Ben c’est ça... Non ! Je consulte mon "routard".
    
    — Je te propose un salon de thé où l’on sert des glaces originales, Rose. Il y a même des glaces à la moule ! (Tiens parlant de moule... -censuré- )
    
    Mais il va falloir un peu marcher Rose ; ça va ? "
    
    — ça va...
    
    Nous trouvons ce salon, un peu plus loin de la place Sainte-Catherine, le long d’un canal, et pas loin du monument ...
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