1. La tentation était trop forte (1)


    Datte: 09/08/2018, Catégories: Hétéro Auteur: donico, Source: Xstory

    ... l’alcool qui parle, ou en l’occurrence qui pense, pas moi.
    
    Je ne me saisis pas moins de ma veste, que j’enfile à mon tour, puis je sors du bar à sa suite, remettant lâchement à plus tard la confession que tout ceci n’a été qu’un jeu pour moi. Je saurais bien m’arrêter quand il sera temps !
    
    La marche jusqu’à chez lui ne dure guère. Effectivement, c’était tout à côté. Il ouvre la lourde porte en bois qui permet d’accéder aux communs, puis il me guide à l’intérieur jusqu’à une porte beaucoup plus petite au deuxième étage. Chez lui, donc.
    
    Il retire sa veste, qu’il accroche à un petit porte-manteau dans l’entrée, puis il s’empare galamment de la mienne lorsque je l’ai retirée à mon tour. Il prend alors ma main dans la sienne et il m’observe un court instant, les yeux pétillants.
    
    — Vous êtes très belle, Cat’.
    
    Je rougis jusqu’aux oreilles, puis je bafouille un vague « merci ». C’est bête, sans doute, mais le compliment me flatte vraiment. Sa douceur, le ton de sa voix, sa gêne même, tout concours à me séduire.
    
    Je sais pourtant que je ne devrais pas, et une nouvelle vague de pensées m’assaille : ma fille, mon mari, ma famille, ma vie…
    
    — Vous voulez boire quoi alors, Cat’ ? me demande soudain Guillaume, coupant court à mes réflexions.
    
    Ce ne serait vraiment pas raisonnable de reprendre un verre, me fait remarquer la petite voix dans ma tête, qui manifestement n’a pas totalement baissé les bras.
    
    — Tu as du Gin ?
    
    — Seulement du whisky, de la vodka et de la ...
    ... bière.
    
    Évidemment, c’est un étudiant. Sauf que je n’aime aucun des trois, super.
    
    — De la vodka s’il te plaît !
    
    Après tout, c’est ce qui se rapproche le plus du Gin.
    
    Je tente de clarifier mes pensées pendant qu’il s’affaire en cuisine (ce qui est un bien grand mot dans la mesure où sa cuisine, son salon et son entrée ne sont qu’une seule et même pièce) : comment vais-je mettre fin à ce jeu ? Quand ?
    
    Guillaume revient avec nos deux verres, ses yeux bleus et son sourire charmeur, ce qui me fait basculer pour de bon. Et puis zut, je verrai bien comment se passe la suite, pour le moment je m’amuse !
    
    Je saisis donc avec un large sourire le verre qu’il me tend, puis je l’accompagne jusqu’à son canapé, sur lequel nous nous asseyons côte-à-côte.
    
    — Parle-moi un peu de ta copine.
    
    Il semble un peu surpris par cette question, et à vrai dire moi aussi. Je ne sais pas trop pourquoi je lui ai demandé ça, sans doute pour essayer de faire un peu descendre la température en le rappelant à ses obligations de conjoint.
    
    — Oh euh… elle est très sympa. Et mignonne et tout. C’est juste que…
    
    Il s’interrompt, un peu gêné de nouveau.
    
    — Elle ne couche pas, c’est ça ?
    
    Je lui ai demandé avec un petit rire complice, ce qui m’éloigne de mon objectif initial. Je suis même en train de courir à toute allure dans la direction opposée.
    
    — Oui c’est ça, elle ne couche pas. Et j’aurais envie de… enfin vous voyez quoi.
    
    — Tu n’as jamais couché ?
    
    Il fait non de la tête, et ...
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