Le jus de Julien (4)
Datte: 04/01/2022,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Gerald93, Source: Xstory
J’avais moi-même pris le billet retour de Julien sur internet, faisant correspondre l’heure de son départ avec la venue de Benoit. Je ne souhaitais pas le voir, et encore moins sa nouvelle pétasse et son mouflet. Il connaissait l’adresse. A son tour, il prenait, les enfants avec leurs affaires, pour la fin des vacances, pendant que j’accompagnais Julien à son train. Nous évitions ainsi les frictions inutiles.
En bonne mère, j’ai embrassé mon grand Loïc, puis ma princesse Lisa, toute bronzée, et je suis partie en voiture à la gare avec Julien, bien en avance. Le temps se gâtait. Il me restait trois jours pour me reposer au calme, puis je remonterais tranquillement sur Bordeaux voir une amie, avant de regagner la Capitale.
La pluie s’est mise à tomber lorsque j’ai garé la voiture. Le temps de sortir son gros sac du coffre et de gagner le hall de la gare, nous étions trempés. Sa veste en jean avait épongé l’averse, alors que moi, je ruisselais. Ma petite robe à bretelle me collait à la peau, soulignant toute mon anatomie, et j’avais les pieds gelés dans mes chaussures en toile et cordes. Je n’avais qu’une hâte : retourner me sécher à la maison.
Le train était annoncé dans vingt minutes, et je sentais déjà une certaine nostalgie dans les remerciements de ce grand garçon. Je ne me faisais pas de souci pour lui. Dans quelques semaines, quelques mois tout au plus, il rencontrerait quelqu’un, compléterait son apprentissage et m’oublierait. C’était mieux ainsi. Il avait ...
... pris ma main et tentait gentiment de ma la réchauffer.
- En guise d’au revoir, je peux vous embrasser ?
Je tendis machinalement ma joue, et je compris qu’il attendait autre chose. Les cheveux plaqués, la robe trempée, je devais ressembler à une éponge mal essorée. Il prit quand même mes lèvres et me roula une pelle monumentale ! S’il avait des progrès à faire au lit, il était déjà très doué en galoche. Il y avait bien longtemps qu’un baiser ne m’avait pas autant transporté. Je rougissais, je me réchauffais instantanément, presque au point d’en sécher mes vêtements.
Le souffle court, je regardai autour de nous. D’autres voyageurs allaient et venaient en tous sens, sans précipitation, mais ne semblaient nullement prêter attention à notre au revoir si appuyé. Je venais de quitter ses lèvres, mais ma bouche en demandait encore. Ce ne serait pas raisonnable. J’avais déjà dépucelé et quasiment violé ce garçon. Nous devions en rester là et reprendre nos vies.
Un whatapp de Lisa fit vibrer mon sac à main : « Nous venons de partir avec papa, sous la pluie. Bisous. »
C’est là que j’ai déconné. Je n’aurais pas dû. Mais ce baiser fougueux m’avait mis les hormones en alerte.
- Quelqu’un t’attend à l’arrivée ?
- Non, je termine en métro.
- Ca te dit de prendre le train suivant.
- Il n’est que demain matin !
- C’est ça. Ca nous laisse donc une nuit.
Je crois avoir vu des larmes d’émotion perler aux coins de ses yeux. A moins que ce ne soit des restes de ...