L'âge de jouir (12)
Datte: 30/11/2021,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Jonas789, Source: Xstory
... savait qu’elle était à la fête elle aussi. C’était même pour ça qu’elle ne l’avait pas rejointe.
Des jours avant le départ du jeune homme, Héloïse lui avait parlé de ce bel inconnu rencontré chez les chiffonniers, de ce qu’elle avait ressenti et qui s’était amplifié au fur et à mesure de leurs conversations au téléphone, jusqu’à ce qu’elle le retrouve dans sa maison, en retrait au milieu des champs, où personne ne l’entendit hurler, quand bien même elle sembla y perdre son souffle. Le jeune homme n’avait eu que peu de nouvelles avant de partir, sans s’en faire cela dit, son amie lui disant qu’elle serait sans doute aussi occupée que lui pendant son voyage.
Un léger doute s’insinuait en lui quand il l’imaginait avec un homme qu’il n’avait jamais vu, dans des positions qu’il imaginait très bien, entre d’autres qu’il ne concevait pas.
Alors que la jolie trentenaire revenait vers lui en l’entourant de ses bras, il n’y pensait plus, et revenait au moment présent pour s’y consacrer corps et âme.
Ce fut magistral, et, en revenant, au détour d’un chemin boisé attenant à l’immeuble, ils s’étaient embrassés calmement, dans un geste plus amical que sensuel, avant de se quitter d’un sourire complice.
Le lendemain le vit se diriger vers la maison de sa meilleure amie. À l’ombre de la porte, le visage de la jeune femme se découpa avec un sourire léger, mais sincère. Ils s’embrassèrent tendrement, chacun redécouvrant les lèvres de l’autre, puis montèrent dans sa chambre sans ...
... dire un mot. Patrick fut comme soulagé de ne sentir aucune tension dans le baiser d’Héloïse. Néanmoins, ils ne s’étaient échangé aucun mot.
Arrivée dans sa chambre, Héloïse y amena une autre chaise et les deux amants s’assirent l’un face à l’autre, dans un silence calme comme la chaleur filtrée par les grands rideaux. Leurs regards se scrutèrent de bas en haut, dans une attitude qui ne dit pas son nom, et Patrick revit avec une certaine aise les cuisses émergeant de sa jupe où ses mains se croisaient, puis il prit un souffle léger :
— C’était comment ?
Héloïse reprit le souffle et répondit dans un sourire timide aux yeux fermés.
— Génial, dit-elle dans une bouffée d’air qui semblait lui avoir manqué, on l’a fait tous les jours chez lui ; il m’a prise dans toutes les pièces, contre des meubles, contre des murs, sur des fauteuils, dans la douche. Il m’a bouffé la chatte et m’a branlé pendant des heures, m’a claqué les fesses en me prenant par derrière. J’en pouvais plus, mais j’en voulais encore, il ne s’est pas privé...
Patrick l’écouta poursuivre en détail ses ébats enflammés, et sentit la chaleur monter en lui au fur et à mesure, avec l’angoisse de ne pas savoir d’où elle venait. De même, s’il ne pouvait pas voir son propre visage, celui de son amante semblait le refléter comme il rougissait à chaque phrase.
Il eut la hantise, à ce moment-là, d’entendre ses derniers mots, craignant, après une semaine de rêve, de revenir dans une réalité dont il n’avait pas ...