Un homme heureux
Datte: 06/08/2018,
Catégories:
Collègues / Travail
amour,
Oral
fsodo,
Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe
... sommeil. Je suis épuisé. Je me tourne et tend le bras pour toucher ma compagne. Elle n’est pas là, mais surtout, le lit est parfaitement en ordre alors que nous avions tout arraché cette nuit.
Je bondis dans la salle de bain, personne, dans sa chambre, rien. Rapidement je me douche, déjeune et pars au travail.
En route, je songe à elle, je ne comprends pas que je ne l’ai pas entendu se lever. Mais j’ai surtout un gros problème, Isabelle. Qu’est ce qu’elle aura raconté à son père, comment celui-ci va m’accueillir ?
Devant la porte une voiture de gendarmerie. Jacques discute avec eux. Il vient vers moi. Que va-t-il me dire ?
— Bernard, les flics me demandent d’aller sortir une bagnole de l’eau. Prend la grue et vas-y. Tu n’as qu’à les suivre.
— D’accord, je me change et j’y vais.
La tête encore pleine de mes soucis, je les suis. Surprise, ils s’arrêtent dans le virage où j’ai pris la femme. J’installe la grue, mets les vérins et place les chaînes pour que les plongeurs puissent accrocher la voiture. Quelques minutes plus tard, ils me font signe de remonter. C’est une Dauphine bleue, sérieusement défoncée sur le côté gauche. Il semble y avoir des cadavres à l’intérieur. Dès que j’ai déposé l’épave, je vais enlever les chaînes. Les gendarmes me demandent un outil pour ouvrir la porte emboutie. Ils forcent et l’ouvrent. L’eau s’écoule, puis un corps tombe sur la chaussée.
Je me sens mal, je fais un cauchemar ! C’est la fille avec qui j’ai passé le week-end. ...
... Aussi belle, avec la même robe. Derrière, deux autres corps qui sont rapidement sortis. Immédiatement il est fait appel à une ambulance. Le véhicule est examiné, puis les gendarmes me disent :
— Tu vas remonter la carcasse sur ton camion, la ramener à ton garage, nous passerons cet après-midi pour mieux l’examiner. Si tu vois quelque chose d’intéressant, tu nous l’amènes.
— Bien, j’y vais.
Je repars, bouleversé. Je viens de vivre un week-end hallucinant. Je me demande si je suis dans un état normal, si ce n’est pas un cauchemar.
À l’arrivée, Jacques m’aide à descendre la voiture. Je suis tout pâle, je chancelle.
— Rentre chez toi, tu es tout bouleversé. Reviens quand tu seras mieux ou cet après-midi.
— Merci, je serai vite là.
Je suis retourné à la maison pour voir si ma visiteuse n’avait pas laissé un indice. J’ouvre la porte. Sur la table, deux enveloppes. Qui les a déposées et surtout comment est-on entré ? Je suis le seul à avoir la clé de mon logis. Une lettre pour moi, l’autre sans indication. J’ouvre vite la mienne.
Bernard,Sois rassuré, tu n’es pas fou. Ne va pas voir les psychiatres, ils te feraient interner. Je suis bien morte samedi soir. Mais je voulais transmette un message à ma sœur. Tu lui remettras cette lettre.Je te remercie pour la merveilleuse journée que tu m’as fait survivre.Caroline
Sur la deuxième enveloppe, aucune indication. Elle est fermée. Comment allais-je retrouver sa sœur ?
J’ai pris cette enveloppe avec moi ainsi que la ...