Je me croyais sage (9)
Datte: 01/11/2021,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Mrnestpasla, Source: Xstory
Lundi matin, nous commençons la journée par petit-déjeuner en bord de piscine. On se décide sur une balade en forêt et un pique-nique dans un coin un peu perdu. 1h plus tard, tout est prêt et nous voilà partis. On crapahute, on se perd deux fois. Diane et Marion qui me certifient bien connaître l’endroit ne sont pas d’accord sur la direction à prendre et je commence un peu à m’inquiéter. Au pire, je pense savoir revenir jusqu’à la voiture, mais j’ai quand même l’impression que le pique-nique dans un petit coin perdu de bout du monde va se finir au pied de je ne sais quel arbre au bord du chemin.
Miracle de la chance, on arrive dans une partie où la végétation change et des rochers gris-rose et lisses surgissent de la mousse. Très vite émerge une sorte de petite colline qu’il nous faut escalader pour atteindre le sommet, notre objectif. Nous arrivons sur un petit plateau rocheux, assez escarpé et étroit d’où l’on surplombe toute la forêt alentour.
Eau, chips, sandwichs, salade et un saucisson pour faire bonne figure. Il y a peu de vent, il fait chaud, on s’installe sur un espace de cette même pierre lisse et rosée. Chauffée par le soleil, elle nous offre le coin idéal pour manger. Les filles avaient raison, nous n’avons croisé personne, nous n’entendons personne et il n’y a que le bruissement des branches et le chant des oiseaux.
À 18 ans et dans un endroit qui s’y prête, je fais le mariole, j’escalade, je grimpe, je me lâche. Il est bien loin le jeune adulte et on ...
... sent revenir l’adolescent joueur. Diane se révèle, aussi gamin que moi, et me montre même un arbre qui pousse au-dessus du vide. Elle me provoque pour aller me pendre à une branche éloignée. Pour me narguer, elle fait le cochon pendu, la tête en bas avec une bonne vingtaine de mètres de vide sous elle. Je m’avance sur la branche, les mains moites et un peu tremblantes. J’essaye de ne pas montrer ma peur, d’oublier que j’ai un peu le vertige et je me pends à bout de bras. Je sens mes mains qui glissent de sueur et je remonte aussi vite que possible et me cramponne au tronc sans me retourner. Au moins, elle ne pourra pas dire que je ne l’ai pas fait...
Quand nous rejoignons le sommet, les filles me proposent de faire une partie de Uno, mais en y ajoutant quelques règles qui leur ressemblent. Celui qui gagne peut choisir.
— Soit de retirer deux vêtements à une personne ou un vêtement à chacun des perdants.
— Soit de remettre un vêtement.
Et quand on a plus de vêtements, il devient impossible d’en remettre et le gagnant peut choisir un gage pour le perdant qui a le plus mauvais score.
Mes instincts de jeune adulte sont en alerte. OK, ça a l’air marrant et excitant, mais ça sent le traquenard à plein nez. Je ne peux m’empêcher de demander quelles sont les limites des gages et à partir de quand le jeu s’arrête. Diane se tourne vers sa sœur et elles sont d’accord pour dire qu’il n’y a pas de limites. Mes tripes me disent que ça craint et mes envies me disent que c’est ...