1. Le copain de faculté (2)


    Datte: 16/10/2021, Catégories: Hétéro Auteur: Faunus, Source: Xstory

    Le reste de la journée s’écoula sans heurt avec les échanges habituels. Par moment, Sébastien sifflotait, il était vraiment content d’avoir enfin pu franchir cette étape. À plus d’une reprise, ils se croisèrent, se frôlèrent entre les rayonnages chargés de livres. Bien qu’il n’y ait pas eu une grande évolution dans leur relation, il avait toutefois l’impression que Cécilia le regardait un peu différemment. Il se dit qu’il avait peut-être lui aussi une autre façon de la regarder. Tout en rangeant quelques livres récemment acquis sur une étagère, il se disait qu’il avait eu un peu de chance. Elle avait accepté l’idée du repas et ils s’étaient mis d’accord pour le lundi suivant, jour de fermeture. Il ne lui restait qu’à sélectionner le bon restaurant, un établissement digne de ce nom pour fêter ce recrutement. Pour le moment, il hésitait entre l’auberge du moulin située à une quinzaine de kilomètres de la ville et un restaurant un peu moins coté dans les vieux quartiers. Il finit par choisir la seconde option, parce qu’il ne voulait pas qu’elle se méprenne sur ses intentions. Oui, l’auberge était située dans un joli cadre. En dehors de sa réputation culinaire, de son accueil, de ses chambres et la discrétion du personnel en faisait un endroit recherché. Après avoir soigneusement rangé le dernier livre, il se dit que pour cette première sortie, un déjeuner conviendrait.
    
    En se préparant, ce matin-là, Sébastien se sentait un peu fébrile. Après s’être rasé le visage de près ...
    ... et s’être fait une grimace dans la glace il retourna dans sa chambre. « Costume et cravate sont de rigueur. Mince ! Je ne suis pas en retard. Je me conduis comme un minot. » En regardant sa montre, il s’était rendu compte qu’il avait largement le temps. Il émit un petit rire en se disant qu’il se conduisait vraiment comme un adolescent boutonneux. Il avait l’impression que le temps s’écoulait lentement. Lambiner, ce n’était pas son fort ; puis il réalisa brusquement qu’à force de rêvasser il était maintenant légèrement en retard. Ce qui devait se passer calmement se déroula dans l’urgence. Malgré ce début de dérapage, il réussit à stationner son véhicule au bas de l’immeuble de Cécilia au moment où elle franchissait la porte. En le voyant se garer, elle lui fit un petit signe de la main. Il lui rendit le geste amical tout en souriant. La jeune femme portait une jolie robe s’arrêtant au-dessus des genoux. Il en aimait sa couleur bleue, la taille cintrée, le bas évasé, le décolleté sage, le corsage laissant les épaules nues. Il sortit rapidement pour faire le tour de la voiture et accueillir son invitée. Le sourire qu’elle lui adressa quand elle le vit à l’extérieur du véhicule lui confirma qu’il avait choisi la bonne tenue. En tendant la main à la jeune femme, il émit un petit rire de contentement.
    
    — Bonjour Cécilia...
    
    — Bonjour Sébastien, pourquoi riez-vous ?
    
    — Je ris tout simplement parce que j’ai le sentiment que tous les deux nous sommes satisfaits de la tenue ...
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