1. L'Amour entre femmes


    Datte: 04/08/2018, Catégories: Lesbienne Auteur: byCarmen-Marie, Source: Literotica

    Il y a plusieurs semaines déjà, j'ai osé lui avouer mon envie d'unir mes lèvres aux siennes, de masser sa langue de la mienne, bref, de l'embrasser d'un baiser passionné, pour lui faire savoir mon amour. D'abord, bien sûr, elle s'est opposé à l'idée, s'en est sentie mal à l'aise.
    
    Hier, elle me lisait mon avenir dans les cartes, et me demanda de faire un voeu, pour qu'elle puisse m'en donner les précisions. J'ai souhaité que ma chérie partage l'amour que je lui voue, et qu'elle me le démontre. Puis, elle ouvrit les cartes, et, sans hésiter, prononça que "Mon voeu, je l'avait"... Je la remerciai et elle me répondit en riant qu'elle n'avait rien fait, que l'exaucion de mon souhait n'allait point d'elle. Je lui rendis son sourire, étouffant les paroles que je sentais dans ma gorge.
    
    Mon souhait, elle l'a plus qu'exaucé! Hier, après m'avoir fait promettre, il y a quelques jours, de ne jamais l'embarasser de cette étreinte que je souhaitais, elle m'a embrassé, d'elle-même.
    
    Nous nous étions d'abord installées devant la télévision, elle, juchée entre mes bras, sa tête contre ma poitrine, ses cheveux soyeux me chatouillant le visage. Elle avait prit mes mains et les avait placées entre ses seins, pour les réchauffer. Je retenais mon souffle, émue de la savoir si proche, si bien, son corps collé au mien; folle d'une envie pressante de la caresser, sentant mes doigts effleurer, à peine, la courbe de sa poitrine.
    
    Puis, je me couchai à mon tour sur elle, lui tournant le dos, ...
    ... dans la même position que nous avions adoptées quelques instants plus tôt. Je fermai les yeux sur le bien-être que me procurait son parfum apaisant, la chaleur de son corps, les douces caresses de ses doigts sur ma main gauche, qu'elle tenait entre les siennes. Je posai mon toucher sur la chair brûlante de sa cuisse et un trouble apparent m'envahit, copieux de celui qui la fit vibrer, frémir de ma caresse. Mes seins me firent mal, mon corps se cambra par dessus le sien, que je sentais tendu, transpercé d'un éclair de désir paralysant.
    
    Nous restâmes ainsi, muettes, unies en un même souhait de s'étreindre, mais pourtant incapables de bouger, de peur de briser le charme, la puissance d'une telle scène. C'est elle qui nous sortit de notre parfaite immobilité. Elle posa ses lèvres roses sur mon front, et nous reprîmes usage de la parole et de nos muscles. Nous discutions des images à l'écran avec une indifférence rêveuse, toutes deux submergées par ces sentiments d'amour urgeant d'être concrétisés.
    
    Nous allâmes bientôt nous coucher, séparées par la distance écrasante qu'il semblait y avoir entre nos deux lits. Je n'arrivais point à m'assoupir, bouillonant ainsi de tendresse, de douceur, et la sachant pourtant si loin, s'éloignant encrore et encore, jusqu'à l'arrivée du matin. Et ne supportant de la savoir si loin, ne pouvant m'en tenir éloignée, savoir nos désirs ainsi incomblés, me les imaginer effacés au matin, évaporés dans la pudeur, les conventions du jour, je me couchai ...
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