1. Sérénade... sexy


    Datte: 06/10/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Mysterious1991, Source: Hds

    ... pour quoi? Pour qui?
    
    – Ces fleurs… C'est pour m'excuser. Elles sont pour toi, Béa'. Pardonne-moi.
    
    Nous nous sommes regardés pendant un temps qui m'a paru interminable. Et puis Béatrice a tendu la main vers moi et s'est emparée des fleurs. Elle a porté le bouquet à son nez et en a respiré le parfum.
    
    – Des tulipes… Ma fleur préférée… Tu le sais.
    
    Qu'allait-il se passer? Allait-elle me pardonner? Allait-elle me faire mon procès, en dépit de mon geste et de mon bouquet d'excuses? Je n'en savais rien.
    
    – Marc… Tu sais bien que je t'estime et que je t'aime bien. Je peux pas t'en vouloir éternellement. Tu es pardonné. Ton cadeau me touche. Sache-le. J'apprécie. Par contre… Tu m'as blessée ce matin. Recommences pas.
    
    (...)
    
    J'avais presque terminé la préparation de notre dîner quand la sonnette a retenti. Sans prendre ni le temps ni la peine d'enlever le tablier de cuisine que je portais, je suis allé ouvrir.
    
    – Bonsoir Marc!
    
    Béatrice était ra-vi-ssan-te. Ses cheveux étaient relevés en un chignon et elle avait aux yeux ses fameuses lunettes. Elle portait un long manteau noir et ses lèvres avaient une teinte rouge passion. Nous nous sommes fait la bise.
    
    – Sois la bienvenue chez moi, Béa'. Entre, entre!
    
    – C'est beau chez toi, dis donc! Oh la… la!
    
    – Merci! Tu es gentille et… Toi, tu l'es, belle.
    
    J'ai vu Béatrice rougir. Oh… Oh! Elle a piqué un fard en réponse directe au compliment que je venais de lui faire.
    
    (…)
    
    Il m'a fallu finir de préparer le ...
    ... dîner, à commencer par les carbonara dont j'avais suivi la recette traditionnelle à la lettre. La tradition en Italie, aussi, c'est que les pâtes sont servies en entrée. Alors… Pendant que je finissais de m'activer dans ma cuisine, j'avais demandé à Béatrice de se mettre à l'aise. Elle a enlevé son manteau et là, j'ai perdu la tête. Ou plutôt… Les yeux me sont sortis de la tête, un peu comme le loup de Tex Avery, tellement Béatrice était magnifique dans la robe de soirée noire qu'elle portait. Et alors que je pensais à elle, à sa robe, alors qu'elle devait savourer la flûte de champagne que je lui avais servi, des notes de mandoline ont résonné dans mon appart'. Puis, une voix suave. Une sérénade…
    
    Intrigué par la musique qui venait de se mettre en marche dans mon appart', j'ai délaissé mon poste de travail aux fourneaux pour aller voir ce qu'il se passait. Quand je suis arrivé à l'angle du mur qui sépare la cuisine de ma pièce principale, je suis resté sans voix. Le tableau qui s'offrait à mes yeux était ma-gni-fi-que. Exquis. Béatrice dansait, seule. C'était là une sérénade langoureuse où un crooner italien se lamentait et demandait à sa belle de lui pardonner la grave erreur qu'il a commise. Béatrice était ravissante. J'étais subjugué. Elle me donnait envie de la rejoindre et de partager ce moment avec elle. Mais d'un autre côté…. Je voulais rester là, juste à l'observer. Curieux comme je le suis habituellement, force était d'admettre que j'étais émoustillé. J'aimais ça, ...
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