1. S'il vous plaît Maître (5)


    Datte: 26/09/2021, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: Thrùd, Source: Xstory

    Ce jour-là Maître, je ne vous cache pas que j’étais nerveuse. Je sais ce que je vous avais demandé et pourquoi je vous l’avais demandé, mais je ne pouvais m’empêcher d’appréhender. Je devais vous retrouver dans une chambre d’hôtel. Nous voulions un lieu neutre afin de créer une bulle, d’exclure cette séance de notre temporalité. Alors j’ai pris une petite valise et je vous y ai retrouvé. Le claquement de mes talons aiguilles sur le sol résonnait dans le hall presque désert de l’hôtel. Je portais une fine chemise et une jupe cintrée noire sous mon trench. Mon vernis et mon rouge à lèvres juraient par la vivacité de leur couleur sur ce fond terne. Et vous adoriez cela.
    
    Lorsque j’ouvris la porte de la chambre, vous m’y attendiez déjà, assis sur l’un des fauteuils. Un sceau à champagne et une unique coupe étaient posés sur une petite table à vos côtés. Menottes, barre d’écartement et autres objets de torture attendaient sagement sur le lit. Votre costume était impeccable et votre regard me fit fondre. Je posais ma valise et ma veste dans l’entrée puis je m’agenouillai avant de m’approcher de vous à quatre pattes. Je me retrouvais rapidement à vos pieds, votre main caressant mon visage et votre sourire me détendit. Votre bouche s’empara de la mienne et votre langue s’immisça entre mes dents. Oh Maître, comme j’aurais aimé pouvoir vous dévorer. Et à votre regard, je savais que vous auriez aimés disposer de moi dès cet instant. Et rien ne me fait plus plaisir que de vous ...
    ... infliger le vôtre. Cependant, ce n’était pas l’objet du jour.
    
    Vous avez sorti mon collier de la poche intérieure de votre veste afin de le refermer sur mon cou. D’un ordre concis vous m’avez envoyé quérir mes menottes, mon mord et ma laisse que vous aviez disposés sur le lit. Toujours à quatre pattes, j’obéis et parcouru les quelques mètres vous séparant du lit. A mon retour, vous refermâtes les menottes sur mes poignets et mes chevilles avant d’accrocher la laisse à mon collier. La chaîne traînait sur le sol entre mes cuisses écartées et son poids m’enfermait un peu plus dans ma condition à chacune de mes respirations. Vous m’avez observé de longues minutes avant de vous saisir de la laisse pour m’attirer vers vous. Mon corps réagit sans que je n’y réfléchisse et je me redressais pour vous embrasser. Votre baiser fut long et tendre, presque amoureux. Comme si c’était le dernier que je recevrais de votre part. Et ce fut le cas.
    
    Lorsque votre bouche quitta la mienne, le mord prit sa place et je me retrouvais à genou, les jambes écartées, les mains posées sur mes cuisses ; incapable de bouger, incapable de parler. Nous restâmes de longues minutes jusqu’à ce que quatre coups lents soient frappés à la porte. Il était là. Nous l’avions choisi ensemble grâce à des connaissances communes. Nous avions passé de longues heures à discuter, à imaginer, à fantasmer cette rencontre. Puis vous vous étiez revu sans moi afin de planifier cette journée. Mon cœur s’emballa et j’aurais voulu vous ...
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