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... de sa beauté.

La finesse des traits de son visage était mise en valeur par de grands yeux sombres et une cascade de cheveux blonds. Plutôt petite, elle était malgré cela parfaitement proportionnée, les jambes longues, les hanches larges et la taille fine. De plus, sa poitrine affichait un arrogant 95B dont elle était particulièrement fière.

Si certaines photos étaient essentiellement suggestives, d’autres exposaient des scènes tout à fait pornographiques. Lise s’arrêta sur l’une d’entre elles. À genoux la tête sur l’oreiller, elle présentait une croupe ronde et délicatement halée à l’objectif. La main de Julien apparaissait à l’écran et lui écartait fermement l’un des deux globes charnus, exhibant sa fente lisse et son petit anus serré. Au milieu de ses pensées, elle se souvint du soir de cette partie de jambes en l’air. Une grande réussite…

Alors que sa mémoire tentait de pousser plus avant son vagabondage, Lise reprit ses esprits. Il fallait prendre une décision. Appeler Julien ? Sans doute. Lui seul pouvait fermer le site… Mais aurait-elle la force de parler de cela avec lui sans s’écrouler ? La colère lui en donnerait sans doute la possibilité, elle décida que mieux valait battre le fer tant qu’il était chaud.

Lorsqu’elle entendit sa voix au bout du fil, Lise resta quelques secondes interdite, incapable de prononcer un mot. Mais rapidement, tel un sportif qui à suffisamment pris son élan, une phrase jaillit d’elle-même, dont le ton, violent et froid, la fit ...

... frissonner :

— J’ai trouvé le site. Je veux qu’il soit fermé. Immédiatement. Tu es ignoble…

Seule la respiration rapide de Julien lui répondit. La lâcheté de cette attitude renforça la colère de la jeune femme :

— Tu m’as entendue ? je ne me répéterai pas. J’ai dit maintenant.
— … Oui, je… je suis en train de le faire. J’ai… honte.

Vidée, Lise raccrocha et jeta le téléphone sur le canapé avant de s’écrouler sur une chaise. Elle resta ainsi sans réaction pendant plusieurs minutes avant de se rendre compte que son téléphone sonnait. La sonnerie qu’elle avait attribuée à son copain. Chancelante, elle s’approcha du canapé et regarda le portable vibrer sur le coussin. Elle mourait d’envie de décrocher mais n’en trouvait pas la force. Lorsque le silence revint, elle se saisit doucement du téléphone. Elle avait manqué trois appels, mais un message l’attendait :

— Lise ? c’est moi… Voilà, la page est hors d’accès. Je savais que tu finirais par le découvrir un jour, je voulais arrêter, je te le promets… J’avais besoin d’argent pour nos vacances, je… Enfin non, je sais que je n’ai pas d’excuse, je sais pas ce qui ma pris… Je suppose que tu ne pardonneras jamais, mais rappelle-moi, s’il te plaît. Je t’aime.

Le pardon. Lise n’y avait pas songé. Pouvait-elle aimer un homme qui l’avait trahie ? Son état lui interdisait toute réflexion. L’esprit perdu dans les brumes, elle se glissa dans son lit. En fermant les yeux, elle pensa que jamais plus elle ne trouverait le sommeil. ...