Poulets barbus et autres esthétismes
Datte: 31/07/2018,
Catégories:
fffh,
uniforme,
grosseins,
entreseins,
pénétratio,
Humour
fantastiqu,
fantastiq,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... une voix, police nationale.
_ Bonjour… je peux vous aider ?
_ Êtes-vous madame Shank ?
_ Euh… non… enfin, euh… c’est pourquoi ?
_ C’est un peu compliqué. Déjà peut-être pourrez-vous nous expliquer la présence de ces gendarmes endormis sur votre table de jardin ?
_ Des gendarmes ? fit Aurélie d’une grande voix innocente. Où donc ?
Je l’entendis sortir et faire deux pas dehors en s’exclamant :
_ Ça par exemple ! Mais qui sont ces gens ?
_ Arrêtez de vous payer notre tête, vous voulez bien ?
_ Mais je vous assure, monsieur, que je ne savais pas que ces policiers étaient là !
_ Ces gendarmes !
_ Ah oui, excusez-moi. Et qu’est-ce qu’ils font ?
_ Eh bien on dirait qu’ils dorment… avec une bouteille de whisky presque vide entre les mains. Votre mari est-il là ?
_ Mon quoi ? Ah, vous voulez parler de Gufti ?
_ Oui, nous souhaiterions lui poser quelques questions…
_ Non, il est au travail. Mais peut-être pourrais-je répondre à vos questions ?
_ Ah, c’est curieux, son employeur nous a confirmé qu’il ne s’était pas rendu à son travail pour le deuxième jour consécutif…
_ De quoi ? Il n’est pas à son travail ? Mais il est pourtant parti ce matin comme d’habitude…
Aurélie jouait parfaitement la comédie.
_ Vous voulez dire que… continua-t-elle d’une voix inquiète.
Le silence des flics était presque faussement embarrassant pour elle.
_ Depuis au moins deux jours, il me ment ? Oh mon dieu !
_ Avez-vous des raisons de penser ...
... qu’il puisse vous mentir de la sorte ?
_ Oh, c’est impossible ! fit-elle d’un ton larmoyant. Je… non… je ne vois pas… je ne sais pas… c’est affreux ! Qu’est-ce qui lui est passé par la tête ?
Les flics gardaient respectueusement le silence.
_ Peut-être devrions-nous réveiller ces policiers, reprit-elle enfin, vous ne croyez pas ?
_ Ces gendarmes !
_ Oh, excusez-moi, décidément, je suis incorrigible !
_ Quand êtes-vous sortie de chez vous pour la dernière fois, madame ?
_ Euh… je sais pas… voyons… ça devait être hier soir, vers vingt-trois heures…
_ Et ces hommes n’étaient pas là ?
_ Je… euh… non, je ne crois pas, mais… je ne sais pas… je ne saurais l’assurer… je suis juste allée fumer une cigarette…
_ Mais vous les auriez remarqués, quand même ?
_ Je pense que oui, mais je ne sais pas…
_ Et le véhicule de gendarmerie ?
_ Quel véhicule ?
_ Là-bas, devant votre portail.
_ Je ne… Oh ! ça par exemple ! Je ne l’avais pas vu !
_ Et la voiture qui est garée à côté ?
_ Tiens… non, je ne sais pas…
_ C’est étrange, le moteur est encore chaud…
_ Euh… ah bon ?
Ouh là, ça commençait à se compliquer, là… Aurélie n’allait sans doute pas tenir longtemps. Mais la question se régla d’elle-même car Bazouk se mit soudain à gueuler :
_ À taaaaable ! C’est prêt !
J’entendis Aurélie tenter encore :
_ Oui, oui, voilà, j’arrive… Messieurs, excusez-moi, mais je vais devoir vous laisser…
Je commençai à m’inquiéter assez sérieusement ...