Le Fauteuil : Chapitre final
Datte: 30/07/2018,
Catégories:
fh,
bizarre,
Oral
policier,
fantastiqu,
sorcelleri,
fantastiq,
Auteur: Rain, Source: Revebebe
... traîner sur les cadavres et les excréments. Elles tourbillonnent en spirales en produisant un vrombissement inquiétant. Philip, les yeux écarquillés par la peur, ne peut plus bouger.
Les insectes changent brusquement leur angle de vol.
Le chirurgien, médusé, les observe adopter une forme vaguement humanoïde, même si l’endroit où sont censés se trouver les membres inférieurs garde l’aspect d’une spirale au bombillement effrayant. À l’endroit de la tête, Philip voit apparaître, sous la masse noirâtre de mouches agglutinées entre elles, deux points rouge vif qui lui donnent des frissons.
Sa gorge est nouée et sa langue semble aussi sèche que du papier-verre. Le bruit, produit par la multitude d’ailes s’agitant à l’unisson, s’affaiblit et l’apparition fonce sur l’assassin de Whitechapel.
Il crie, hurle, pleure en dansant d’un pied sur l’autre. Il pense que s’il s’en sort vivant, il n’aura plus toute sa raison. Il sera complètement fou même ! Quel homme peut conserver ses facultés psychiques après avoir vu pareille chose ?
Les mouches se dispersent et s’engouffrent dans sa bouche, remontent ses narines, et s’infiltrent dans son rectum après qu’une nuée d’insectes aient arraché son pantalon et son slip.
Le chirurgien est convaincu qu’il va s’étouffer à l’instant où des centaines de mouches plongent au fond de sa gorge, volant et vrombissant jusqu’à son estomac. La sensation est des plus désagréables, et malgré la nausée qui s’empare de lui, il ne parvient pas à ...
... vomir pour expulser les indésirables envahisseurs.
Dans le conduit nasal, passés les légers chatouillis que provoquent les mouches en remontant vers les sinus, Philip a ensuite l’impression que les insectes volettent au centre de son crâne, heurtant de temps à autre sa cervelle, ce qui est autant désagréable que douloureux.
Il lui faut un peu plus longtemps pour ressentir les mouches qui pénètrent son anus et se dirigent vers ses entrailles. Comment est-ce possible ? Peuvent-elles atteindre son colon ? Vont-elles dévorer ses intestins ? Les frottements des ailes et des pattes deviennent insupportables. Philip a besoin de se gratter à des endroits inaccessibles, situés sous la peau.
Il pousse des cris haut perchés, gémit comme un spectre qui se mire pour la première fois dans un miroir, et pleure comme un enfant perdu au milieu d’une vaste forêt la nuit. Il se pisse dessus.
Soudain, dans le conduit lacrymal, une mouche se fraie un passage pour atteindre le creux de son orbite.
Il s’égosille une dernière fois et s’évanouit.
Il se réveille avec un mal de crâne abominable. En passant la main dans ses cheveux, il y découvre une bosse qu’il a dû se faire lorsqu’il a perdu connaissance. Il ne sent plus les mouches grouillant dans ses orifices.
Mais, au fond de son crâne, il entend un léger bourdonnement.
Face à lui le fauteuil resplendit sous la pâle lumière qu’émet la lampe à huile renversée sur le sol. Il s’approche du fauteuil et constate avec stupéfaction ...