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Le Fauteuil : Chapitre final
Datte: 30/07/2018, Catégories: fh, bizarre, Oral policier, fantastiqu, sorcelleri, fantastiq, Auteur: Rain, Source: Revebebe
... tout à l’heure. — Au revoir monsieur Padies. Il s’apprête à appeler son travail pour dire qu’il ne viendra pas travailler quand il aperçoit, à une centaine de mètres de là, une fourgonnette de la gendarmerie qui arrête des automobilistes au rond-point d’en face. Il lâche le portable sur le siège comme s’il était devenu brûlant et se gare sur la droite alors que la chanson deDire Straits se termine. Après avoir passé le coup de fil, Bernard reste dans sa voiture une dizaine de minutes à réfléchir. Il est décidé. Il va se rendre chez Thomas. Il faut qu’il découvre la vérité. oo00oo Une fois dans le garage, Thomas jette le corps par terre et va chercher un seau et une serpillière. Il faut qu’il nettoie le sang qui a coulé sur la pierre de Bavière près du portillon. Il doit nettoyer le sang avant que madame Olchewski sorte son saucisson à pattes pour ses besoins. Comme si ce con de clébard avait besoin de pisser tous les matins à six heures pétantes. Il regarde sa montre et constate qu’il est 5 h 44. La vieille est réglée comme une horloge et dans seize minutes il entendra son portail grincer (comme si son abruti de mari ne pouvait pas y mettre un peu d’huile, au lieu de passer son temps à râler après la terre entière). Il remplit le seau d’eau chaude, cherche sous l’évier des produits d’entretien et finit par verser dans l’eau un cocktail de produits nettoyants en tous genres. 5 h 46. Il court avec le seau jusqu’au portillon quand il entend des volets ...
... s’ouvrir.Putain de merde ! C’est bien sa chance ! Albert (c’est le nom du cabot) a peut-être une gastro et mémé veut le faire sortir avant qu’il ne crépisse de merde le canapé en cuir. Thomas dissimule le seau derrière son dos. Les volets s’ouvrent sur le corps décharné de madame Olchewski, portant encore sa chemise de nuit. 5 h 52. La voisine sort avec son clébard accroché au bout d’une laisse rouge. Elle fait un signe de la main à Thomas qui lui sourit en agitant la sienne. Elle remonte la rue, s’arrêtant à chaque fois qu’Albert lève la patte pour marquer son territoire. Thomas nettoie le sang près du portillon et retourne dans son garage qu’il ferme à clé. Il doit se débarrasser du corps. Il a bien une ou deux idées, mais elles lui paraissent un peu saugrenues. Il a d’abord imaginé dissoudre le corps dans de l’acide comme Victor, le nettoyeur dansLéon. Puis, il a ensuite pensé à offrir le corps en pâture à des animaux dans un zoo comme à la fin duPère-Noël est une ordure. Quand il pense que Philip se contentait de laisser les cadavres dans la rue, il regrette de ne pas avoir vécu à cette époque où tout était tellement plus simple, sans police scientifique. Il s’assoit dans son fauteuil et caresse les accoudoirs, les yeux fermés, afin de faciliter la communion avec son objet. Ce dernier s’adresse immédiatement à Thomas : — Tu ne sais pas que faire du cadavre ? C’est juste ça qui te chagrine ? Je suis certain que si tu réfléchis un tout petit peu, la ...