1. Les fenêtres


    Datte: 30/07/2018, Catégories: fh, Voyeur / Exhib / Nudisme miroir, photofilm, init, confession, Auteur: Julien Mar, Source: Revebebe

    J’avais été pendant mon adolescence quelqu’un de pudique, plutôt timide. Les copains profitaient de l’été pour être torse nu au parc avec des filles de notre âge, se baignaient en short dans les lacs des alentours. Moi, j’étais à garder toujours mon tee-shirt, même quand il faisait très chaud, même à la maison familiale. Faut dire aussi que je ne bronzais pas : je rougissais avec une facilité déconcertante. J’ai souvent fait rimer soleil et Biafine. Maintenant que je suis adulte, j’ai toujours conservé cette peau laiteuse. Quand je vois certains amateurs de soleil et ce qu’est devenue leur peau, je me dis que ce n’est pas plus mal, cette peau de poulet déplumé.
    
    J’étais un adolescent comme beaucoup, avec quelques complexes, un peu de gras disgracieux aux endroits qu’il est bon d’avoir fermes et musclés. Enfin, je pourrais vous raconter beaucoup de banalités là-dessus, des choses que nous avons tous vécues. Mais la première fois avec une femme n’a pas été si difficile que ça ; c’était même plutôt plaisant de se déshabiller face à elle pendant qu’elle faisait pareil. J’avais besoin d’un peu de temps pour partager cette intimité, mais une fois installée, la nudité dans l’appartement me plaisait : c’était comme une liberté qu’on offrait au corps, serré qu’il était dans des vêtements toute la journée.
    
    J’avais cru connaître ma femme comme plutôt pudique à nos débuts. Au fil du temps passé ensemble, je la découvrais de moins en moins encline à se cacher du regard des autres. ...
    ... Ce n’est pas que Silvia veut provoquer, mais ça ne la dérange pas de passer en petite tenue devant nos fenêtres par un matin d’hiver où la lumière intérieure projette en ombre chinoise ses formes sur les vitres.
    
    Nous habitons un ancien petit village rattrapé par la ville voisine ; de plus en plus de maisons et d’immeubles entourent notre petit immeuble de trois étages où nous vivons au rez-de-chaussée surélevé. C’est un mélange de champs et de lotissements où l’on distingue les fenêtres des voisins à travers les branches des arbres. Des voisins gentils, avec toujours un petit bonjour quand on les croise. Un appartement où nous nous sentons bien et où nous voudrions fonder notre famille.
    
    Après sept ans de vie commune (dont quatre de mariage), nous avons une sexualité que je considère comme active. Ces plaisirs ne restent pas cantonnés au lit le soir avant de dormir, et comme nous aimons nous lever tôt, c’est souvent au petit matin que nous nous faisons du bien.
    
    J’aimerais retrouver la date de cette fois où, pour la première fois, nous avons osé faire l’amour devant la fenêtre du salon. Une fenêtre sans rideaux, avec quelques maisons de voisins en face. C’était tôt un samedi ou un dimanche matin, je ne sais plus. Pour la première fois, nous nous sommes exposés à de possibles regards curieux, ceux de nos voisins en l’occurrence. Et le plaisir était décuplé, comme une décharge électrique dans la colonne vertébrale. Ma femme penchée en avant, se tenant à l’appui intérieur ...
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