Rue Queûwe curé. Légende 1.
Datte: 12/01/2018,
Catégories:
A dormir debout,
Auteur: Marisa marlux, Source: Hds
Tu sais comment elle s'appelle la rue où je vais avoir mon bureau ' Queûwe curé ! Un curé pour moi ! Merde alors !
Un a priori ' Un a priori, parce que, que se cache-t-il derrière cette appellation bizarre « Queûwe curé» ' C'est le point de départ de petites recherches qui permettent finalement de penser que derrière ce nom de rue, se cache peut-être des choses' pas très catholiques'
Au début du 19ème siècle, vers les années 1820, le village de Laloy vit une période pénible. Leur vieux curé est décédé. Ce vieux curé qui a accompagné le village pendant plusieurs décennies. Et le nouveau curé, pourtant désigné par Monseigneur l'Evêque met du temps à arriver. Les hommes et surtout les femmes n'en sont pas encore revenus. Un étranger a débarqué un soir d'été. Un bel homme. Un très bel homme ! Voire même plus... C'est la tante Amélie qui lui a indiqué la cure. Dans laquelle il est entré. Cela semblait impossible, et pourtant si ! c'était le nouveau curé.
Le premier dimanche, l'église était remplie comme à l'habitude. Quelques hommes de la bourgeoisie du village et presque toutes les femmes. C'était comme ça tous les dimanches. Les autres hommes préféraient trouver les prétextes les plus divers pour éviter les sermons. Avec le vieux curé, cela passait très bien. Parce que le vieux curé, il savait que ces hommes étaient bons. Parce qu'avec le vieux curé, ces hommes pouvaient se confier en dehors de l'église, le plus souvent autour d'un petit canon ou d'une bière bien ...
... mousseuse... Manquer la messe n'était alors pas un drame pour ce vieux curé, moderne avant l'heure.
L'heure de la première messe du nouveau curé était terminée. Les bourgeois étaient sortis de l'église, sans leurs dames, et discutaient sur le parvis. Mais les femmes... Les femmes ne sortaient pas... Les quelques villageois qui avaient manqué la messe et se retrouvaient comme à l'habitude à attendre la sortie des femmes et des jeunes filles endimanchées en sirotant l'apéritif du dimanche matin au café bien nommé « du paradis », s'étonnaient. C'est avec plus d'une demi-heure de retard, que les femmes sortirent, accompagnés de monsieur le nouveau curé, vêtu d'une soutane que même les plus bourrus des hommes ne purent qu'admettre qu'elle lui allait vraiment très bien. Elles piaillaient, chacune essayant de se faire remarquer par monsieur le curé qui répondait par des sourires qui ne faisaient que renforcer leurs envies de rester à lui parler et à l'écouter.
Il fallut cependant bien se disperser. Et les femmes de rentrer chez elles préparer le repas, des étoiles plein les yeux... Sous le regard ahuri de leurs hommes qui se demandaient ce qui se passait. Les langues se délièrent. El les femmes de parler de la beauté de cet homme, de la chaleur et de la profondeur de sa voix, et de la qualité de son sermon. Mais quand les hommes leurs demandèrent de quoi il avait parlé, pas une ne fut capable de répondre. Manifestement, ce n'était pas le contenu du discours qui les avait ...