La mission pour le Seigneur - Histoires de Sexe

La mission pour le Seigneur

... était fraîche et j’imaginais aisément les sensations que cela devait lui procurer : cette chair de poule sur toute la poitrine, ces tétons qui se durcissent sous l’effet du léger vent froid… Je bandais comme jamais, et le spectacle de ces deux jeunes femmes en train de s’embrasser à pleine bouche, de se caresser la poitrine, de frotter leur corps l’un contre l’autre sans aucune retenue… C’en était trop pour moi ! Je sortis brusquement de ma cachette, la braguette déjà ouverte, et courus les rejoindre.

C’est dingue comme des choses en apparence bien engagées peuvent soudain déraper. En me voyant arriver la queue à la main, la fille se mit à crier, repoussa brutalement Karen qui s’étala de tout son long par terre, et prit la fuite. Je restai bêtement debout au milieu du cimetière, la bite encore dure sortie de mon pantalon, une Karen dépoitraillée et à moitié assommée à mes pieds, et une suspecte en fuite… une fois de plus.

Je pris alors la seule décision qui s’imposait : je rangeai mon membre à sa place et fermai ma braguette, ravalant mes pulsions. Karen se relevait, reprenant doucement ses esprits.

— Don ! Qu’est-ce que tu as fait ?
— Ben…
— T’as tout gâché !
— Je sentais que les choses allaient mal tourner ! C’est pour ça que je suis intervenu ! Tu étais venue parler avec elle, et au lieu de cela, elle t’a envoûtée et tu succombais. Je suis venu te sauver !

Bien sûr, cher lecteur, j’aurais très bien pu lui dire la vérité, à savoir qu’elles m’avaient ...

... tellement excité que je n’avais pas pu me retenir. Mais comprenez-moi, mon ego surdimensionné de mâle macho n’aurait sûrement pas résisté à un tel aveu de faiblesse.

— Et pour venir me sauver, tu débarques avec la bite braquée sur elle de manière agressive ?
— Ben, ça a marché non ? Elle a eu peur de ma virilité et t’a laissée tranquille.
— Don… Je n’étais pas du tout en danger…
— Karen, tu devrais avoir confiance en mon flair !

ooOOOoo

Je sentis un froid glacial pénétrer dans mon bureau avant même que le pasteur ne franchisse le pas de la porte.

— Monsieur Booth, vous vous souvenez de moi j’espère ?
— Bien sûr, Père Bozeck. Asseyez-vous. Que puis-je faire pour vous ?

J’essayais d’employer un ton normal, mais ma voix trahissait ma tension nerveuse. Je ne sais pas comment ce type s’y prenait, mais il me foutait les jetons avec ces airs de rédempteur mystique.

— Je suis venu voir comment avançait votre enquête.
— Et bien… elle avance. Je me suis rendu au cimetière d’Adam Street pour y observer les évènements.
— Et qu’avez-vous vu ?
— Une fille y vient toutes les nuits. Je ne sais pas si on peut vraiment la qualifier de « créature démoniaque », mais…
— SI, C’EST ELLE !

Il avait hurlé tellement fort que j’avais failli tomber de mon siège. Je me disais que celui qui avait besoin d’un exorcisme en urgence, c’était plutôt lui.

— Cette femme est la catin du diable ! Son âme est pervertie ! Lui avez-vous parlé ?
— Je n’ai pas eu cette chance, mais mon ...