1. Grâce à Fred


    Datte: 22/07/2018, Catégories: fh, couple, extracon, cadeau, inconnu, vacances, plage, hotel, pénétratio, fsodo, coupfoudr, amourdura, Auteur: Vincent A, Source: Revebebe

    ... m’accompagner. Si tu veux passer la journée avec moi, on se retrouve au départ de la navette à dix heures.
    
    Je ne dormis pas de la nuit. Comment pouvais-je tomber amoureux d’une fille mariée, habitant à cinq cent kilomètres de Paris et si différente de Carole ?
    
    Anne n’avait pas les courbes généreuses de mon ex-fiancée, mais quel charme ! Elle était terriblement séduisante dans un tout autre registre. En une journée j’en savais plus sur elle qu’en une année de conversation superficielle avec Carole.
    
    Le lendemain, au départ de la navette, elle était encore plus belle que je l’imaginais. Elle s’était coiffée d’un immense chapeau de paille, portait de jolies boucles d‘oreille, des sandales plates, une ravissante petite robe dos nu qui ne laissait rien voir mais la moulait comme un gant. Je ne pus m’empêcher de penser que Carole, elle, aurait été perchée sur des escarpins à talons de dix centimètres lui interdisant toute longue promenade, aurait porté un short ras les fesses et un top échancré laissant admirer les trois quarts de sa somptueuse poitrine.
    
    Un large sourire illumina son visage en me voyant arriver. Enlevant ses lunettes de soleil, elle m’embrassa chastement sur les deux joues. Elle avait les yeux superbement maquillés de nuances de rose et mauve qui faisaient ressortir le vert jade de l’iris. Je réalisais qu’elle avait dû passer un temps fou à se faire belle pour moi.
    
    — Tu es craquante, m’exclamais-je.
    — Hier j’étais ravissante, aujourd’hui, je suis ...
    ... craquante, demain qu’est ce que cela va être ? s’amusa-t-elle. Comment vas-tu ?
    — J’ai très mal dormi. Je n’ai pensé qu’à toi. Comment tu allais être habillée, si tu allais accepter que je te prenne en photo, si je pourrais te prendre par la main, et même…
    — Même ?
    — Si j’allais pouvoir te voler un baiser.
    — Quel programme ! s’exclama-t-elle en riant.
    
    Elle m’entraîna d’abord écumer les magasins de fringues.
    
    — Tu comprends, m’expliqua-t-elle, si je n’achète pas un tas de trucs, Bruno va se demander ce que j’ai fait toute la journée.
    
    Elle riait, ravie de faire le mannequin, ravie d’avoir mon avis, ravie que je la prenne en photo sous toutes les coutures. Elle était heureuse d’être avec moi et, moi, je ne voyais pas le temps passer. Encombrés de sacs, nous partageâmes ensuite un poisson grillé sur le petit port. Pour finir, elle me traîna dans une église toute blanche.
    
    — Je vais remercier le Seigneur de t’avoir rencontré. Tu viens avec moi ? Cela me ferait plaisir, ajouta-t-elle.
    
    Je la suivis. En sortant, j’ai essayé de l’embrasser. Elle me repoussa gentiment.
    
    — Tu sais, je suis mariée.
    
    Son regard était trouble et elle ne s’était pas éloignée. J’aurais dû plaquer mes lèvres sur les siennes, mais j’avais peur de la brusquer. Peur de faire comme son mari. J’étais désespéré. Mon rêve s’écroulait. Anne, bien que malheureuse, restait inaccessible.
    
    Peut-être un jour ?
    
    Sur cet espoir, la prenant par la main, je la conduisis devant la devanture d’un petit ...
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