1. La détresse de l'aide soignante - 1


    Datte: 15/07/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Markpm, Source: Hds

    ... prendre. Puis après le dessert, il m'a avoué qu'il commençait à être fatigué. Aussi, je l'ai aidé à mon tour à grimper dans sa chambre, même s'il me disait y arriver très bien lui-même, et je suis redescendu me coucher au salon.
    
    Je me suis réveillé le lendemain en entendant le bruit de la porte qui s'ouvrait. L'entrée donnant directement sur le salon, Julie s'est retrouvée immédiatement face à moi qui émergeait, et ma quasi nudité. Je ne m'embarrassais pas de vêtements pour dormir, et la couette était à moitié tombée au sol. La pauvre fille a poussé un cri, toute gênée et désolée.
    
    _ Mon Dieu ! a-t-elle dit. Je suis tellement confuse. J'ai l'habitude de rentrer comme ça, j'ai pas pensé...
    
    _ Ne vous en faites pas, ai-je répondu en m'asseyant lentement dans le canapé. Je vous fais un café ?
    
    Pas plus gêné que ça, j'ai enfilé mon caleçon tandis qu'elle montait voir mon grand-oncle. Julie ne m'avait pas répondu, mais je suis tout de même allé préparer trois cafés dans la cuisine. Elle est redescendue une demie-heure plus tard, elle était encore rouge comme une pivoine. Pourtant, par décence, j'avais quand même enfilé un tee-shirt.
    
    _ Voilà, m'a-t-elle dit, c'est bon pour moi, mais Raymond était fatigué, il a préféré rester dans son lit.
    
    _ Très bien, lui ai-je répondis en tendant une tasse de café.
    
    _ C'est gentil, mais je dois...
    
    _ Ce n'est pas un café qui vous tuera. Et puis si Raymond ne descend pas, avec qui je prendrais mon café ?
    
    Julie m'a souri, et ...
    ... s'est assise avec moi au salon. Pendant un moment, nous avons parlé de tout et de rien, surtout de rien d'ailleurs. Ça vous plaît comme métier ? Et depuis combien de temps vous faites ça ? Et vous habitez dans le coin ? Oh moi ? Une vie très banale vous savez. J'avais remarqué, cependant, que Julie évitait soigneusement mon regard, ce qui avait tendance à m'amuser. Je savais qu'elle repensait à l'incident du matin-même, mais qu'elle n'osait pas aborder le sujet. C'est donc moi qui ai décidé de me lancer :
    
    _ Vous savez, je ne vous en veux pas pour ce matin, vous devriez arrêter d'être gênée.
    
    _ Oh mon Dieu, je m'en veux tellement pourtant.
    
    _ Justement, je viens de dire que vous ne deviez pas. Ce n'est quand même pas la première fois que vous voyez un homme presque nu !
    
    A son silence, je me suis permis d'en douter.
    
    _ Vraiment ? Je suis le premier ??
    
    _ Oh non non, pas du tout.
    
    _ Vous me rassurez. Vous avez quelqu'un dans votre vie ?
    
    _ Un petit ami, oui. Mais, disons qu'on ne se voit pas trop.
    
    _ Relation à distance ?
    
    _ Non, mais je travaille beaucoup, lui aussi... Il n'est pas très présent.
    
    _ Voilà qui est triste.
    
    Je l'ai regardée tout en nous resservant de café. Elle donnait l'impression d'être en pleine détresse sentimentale, et cette détresse m'attirait, bizarrement, énormément. Moi qui avais toujours voulu devenir le chevalier servant, défendant l'honneur de ces dames, peut-être était-ce là l'occasion rêvée. Julie était jolie. En la regardant ...