La gentille Bourgeoise...
Datte: 13/07/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Alainylon, Source: Hds
Je remontais la rue, avec en mains ma baguette et mon journal lorsqu’une voiture s’arrêta à ma hauteur.
- Alors en ne travaille pas aujourd’hui ?
- Bonjour Monsieur H… ! Non comme vous pouvez le voir je suis de repos. Répondais-je en jetant un coup d’œil sur la remorque attelée derrière le véhicule
- À ce que je vois ce n’est pas le cas pour tout le monde !
- Non ! Comme tu peux le remarquer, je me rends chez mon beau-frère, nous allons ensemble faire du bois. Je t’emmène.
- Non, merci. Je me suis promis une journée de détente.
- Dommage ! Je n’aurais pas craché pour deux mains de plus.
- Vous allez loin ?
Il me cita le lieu.
- Vous n’êtes pas rentré pour midi ?
- Nous avons tout prévus. Me répondait-il en me désignant du doigt la glacière qui se tenait sur le plancher devant le siège passager.
- Et votre dame va bien ?
- Il y a de ça encore cinq minutes, elle allait bien, merci pour elle. Et je pense sans me tromper, plus encore qu’on j’ai passé le pas de la porte de l‘entrée.
- Vous êtes vraiment médisant mon cher Henri.
- Je suis réaliste mon cher Alain. Tu verras qu’on tu seras en retraite. Te coltiner ta femme toute la journée durant, en train de te faire des tas de reproche à chaque fois que tu as le malheur de bouger. Alors crois-moi, tout mobile est bon à prendre pour se retrouver seul. Mais dis-moi tu pourrais me rendre un service ?
- Oui, si ce n’est pas pour vous accompagner à faire du bois !
- Non… c’est seulement ...
... si tu pourrais ramener le journal à Geneviève.
- Oui… bien sûr. Lequel ?
- Prends-lui le Parisien, s’il te plaît ! Tu veux de l’argent ?
- Non…
- Tu te feras rembourser par la Bourgeoise.
- Alors bon bois.
- T’es sûr que tu ne veux pas venir ?
- J’en suis certain, merci.
Sur ces derniers mots, et après un signe de main, il démarra. Sitôt le journal en main je me rendis au domicile d’Henri. Arrivée devant le portillon, j’ai appuyé sur la sonnette et j’ai attendu sagement qu‘on me réponde. Ce qui arriva très vite.
- Qui c’est ? Fit une petite voix que je reconnu étant celle de la maîtresse des lieux, Geneviève.
- C’est Alain
- Ah oui ! Je t’ouvre.
Il y eu un déclic qui déclencha l’ouverture du portail. Je me suis avancé sur un chemin gravillonné. Elle m’attendait au pas de sa porte. Très classe, avec ses lunettes et son éternel chignon.
- À quoi me vaut ta visite ?
- Je viens de croiser Henri, et il m’a demandé de vous apporter le journal.
Que je lui tendis.
- Mais ! Répondait-elle. Il ne fallait pas accepter…
- Et pourquoi ça ?
- Il ne manque pas de culot celui là !
- J’allais pour moi, alors cela ne m’a pas déranger plus que ça.
- Oui… mais quand même… C’est bien lui, ça. Mais entre donc, tu prendras bien un café avec moi ?
- Ce serait avec plaisir.
- J’espère ne pas être ennuyeuse ?
- Et pourquoi le seriez-vous ?
- Je ne parle pas bricolage, moi. Tu le sais bien !
- Mais je suis ouvert à tout ma chère ...