1. Les maillons d'une chaîne...


    Datte: 04/07/2018, Catégories: cérébral, revede, exercice, confession, nostalgie, portrait, Auteur: Cheminamants, Source: Revebebe

    ... tralala, mais les plats de spaghettis« alla mama ». On en a avalé toutes les semaines, délicieux au début et gavant à la fin, car sa mère était là à chaque fois pour en surveiller la cuisson… Alors, avoir envie de le revoir ? Ça, jamais !
    
    Ma « Minouche » ? Non, pas possible, je sais qu’elle vit heureuse avec une copine de mon frère depuis belle lurette. Et puis c’était une expérience de jeunesse, pas plus. Comment dire… une envie d’y goûter… Elle m’attirait et je me suis laissée tenter. Avec finesse, à grand renfort de sourires craquants et de complicité entre filles elle s’est approchée de moi, l’air de ne pas y toucher. La première fois, c’était un soir dans une salle de ciné. La seule horreur c’était le film, un vrai navet, mais j’ai crié de peur juste une fois. Puis ses bras, ses caresses et la suite… Des rencontres furtives en cachette pendant quelques mois, des câlins que je faisais timidement, puis on s’est rendu compte toutes les deux que j’étais vraiment faite pour les hommes.
    
    —oooOooo—
    
    Un qui m’a vraiment marquée, c’est Mickaël, amoureux et ardent. Et moi avec lui, lui avec moi c’étaient des milliers de mots enflammés, des gestes hardis, conquérants, sulfureux. Nous n’étions que plaisir, de celui qu’on aime ressentir jusqu’au fond des tripes avec une envie de vivre nos festins charnels intensément en les partageant. Avec aucun autre je n’ai été aussi ardente et nos voluptés commençaient à n’importe quelle heure, partout où c’était possible. Avec des jeux ...
    ... amoureux à faire redresser son sexe sans même le toucher, juste en pensant que nous allions nous régaler ; avant même d’avoir commencé à nous caresser et nous embrasser !
    
    Nous avions des besoins de plus en plus grands, dictés par nos libidos et nos fantasmes à concrétiser coûte que coûte pour nous mener encore plus loin que la veille, là où c’est plus beau que le dernier souvenir. Je me rappelle tout ça et j’en tremble encore. Nous ne nous arrêtions qu’au bord de l’épuisement, après avoir rassasié nos esprits, nos cœurs et nos corps tout autant. C’était « nous ». Nos pulsions qu’on écoutait, nos peaux frissonnantes qui réinventaient le trouble naissant avant de vibrer passionnément, comme si les autres ne pouvaient pas savoir aussi bien. Je n’ai pas oublié la divine et mythique ambroisie qu’il venait recueillir en moi quand j’écartais mes cuisses pour lui offrir mon nectar.
    
    Un frisson me parcourt le dos, de la nuque jusqu’au bas des reins. C’est agréable de repenser à tout ce qu’on a vécu ensemble. Un an de passion, puis une séparation il y a cinq ans, toute bête, idiote même : aucun de nous n’a voulu apporter sa valise chez l’autre quand nous avons voulu vivre ensemble. Des chamailleries, des reproches mutuels. Nous étions presque aussi exaltés à détruire ce que nous avions vécu ensemble que lorsque nous faisions l’amour. Alors on s’est quitté, déçus de n’avoir pas vu l’autre céder.
    
    Ensuite, la maturité est passée par là, me rendant plus de ceci et moins de cela, ...
«1234...»