Il a besoin de ça - Histoires de Sexe

Il a besoin de ça

— Allez vas-y, caresse-toi…
— Hein ? Euh non, pas maintenant.
— Oooh allez, pourquoi ?
— M’enfin parce que j’ai pas envie ! Et d’ailleurs, je file sous la douche.

Gaby adore me regarder me masturber. Au début, je trouvais ça extrêmement gênant. Et puis, l’excitation a peu à peu remplacé la gêne. Il me fixe toujours intensément, comme s’il ne voulait pas en perdre une miette. Il dit qu’il trouve ça beau. Il dit qu’il me trouve belle. Il dit qu’il aimerait me faire jouir comme ça. En plus de son regard et de ses mots, il participe activement à mon plaisir, en pinçant un téton ou en tétant un lobe d’oreille. Aucun partenaire que j’ai connu, masculin ou féminin, ne s’y était jamais autant intéressé. Maintenant Gaby guette la moindre esquisse d’un mouvement de ma main droite, dès qu’il croit qu’elle va se glisser dans ma culotte. Mais non, je ne peux pas le faire sur commande !

Il y a deux endroits dont j’ai du mal à sortir : le lit et la douche. J’aime m’enrouler dans les draps et couettes, été comme hiver. J’aime sentir l’eau qui m’enveloppe et qui ruisselle sur ma peau. J’ai beau recycler les déchets, utiliser des cabas au lieu de poches en plastique, réparer plutôt que jeter, prendre des transports non polluants… Ni ma conscience écologique ni mon portefeuille ne parviennent à me faire fermer le robinet d’eau. Du reste, du savon et du shampoing neutre me suffisent. Parfois à la rigueur je prends un gel douche à la framboise en souvenir d’un ancien amant.

Tandis que ...

... l’eau trop chaude coule sur ma tête, je repense au début de notre relation, quand Gaby et moi étions tellement excités que, rien qu’en échangeant des baisers, nos sous-vêtements étaient déjà souillés. Qu’il avait du mal à venir en moi et qu’il devait terminer à la main. Je lui offrais alors ma bouche ou bien je me contentais de le caresser en regardant son sperme jaillir par saccades. Ce jus blanc qui sort, c’est quand même impressionnant !

N’empêche que ce que je préfère c’est sentir sa jouissance dans mon ventre, c’est un plaisir incomparable.

Toute propre, j’enveloppe mes cheveux d’un turban et m’enroule d’une serviette.

— Tu t’es caressée sous la douche, avoue ! me lança Gaby depuis la chambre
— Pas du tout, il faut que je sois allongée, autrement je n’y arrive pas. Même que des fois ça me donne des crampes dans les jambes.
— Bizarre ! Moi j’étais bien obligé de le faire sous la douche, quand j’étais à l’internat ou à la maison… La première fois que j‘ai découvert ça, ma sœur a gueulé « Baaaah, t’es dégueulasse ! » J’avais dix ans.
— Moi quand mes parents ont vu que je me touchais, ils m’ont fait comprendre que c’était pas sale, mais bon à faire en cachette, j’ai eu bien honte…

J’imagine comme la promiscuité d’être à plusieurs dans une chambre devait rendre difficile la découverte de soi. En tant que fille unique, j’avais tout le loisir de me faire du bien, seule dans ma chambre. C’est vers six ans que je me suis aperçue que c’était agréable de serrer fort ...