1. LAQUELLE 5


    Datte: 02/07/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Accent, Source: Hds

    ... coupé et fait un démarrage sur les chapeaux de roues. Jenna essaie de me rassurer:
    
    - Ne le crois pas. Il veut se venger et a inventé cette histoire de toute pièce. Il bluffe. De nos jours les filles sont averties et ne montent pas avec n’importe quel conducteur.
    
    - D’autant plus que je les ai mises en garde contre ce René. Ce n’est pas possible. Mais c’est tout à fait son parfum.
    
    Le fond de ma passagère est bon. Jenna protège la réputation de sa rivale. J’en suis agréablement surpris. Je m’inquiète:
    
    - Que vas-tu faire, tu sais que Jeanne est possessive? Je ne pourrai pas te faire danser. Elle me voudra pour toutes les danses.
    
    - Je vais m’asseoir, attendre, attendre et attendre. Si on m’invite à danser, j’irai, mais ne crains rien, je t’aime. Mais qui sait, mon attente sera peut-être écourtée.
    
    Nouveauté, Françoise me fait la bise et me présente son ami Roland, Denise est avec son ami Charles, en dernier, souriante et espiègle, Jeanne tient dans ses bras un grand carton et me présente mon sosie, Nico, dessiné par elle. Ce n’est pas vraiment à mon avantage. Une caricature. Elle met en évidence mon trop grand sérieux. Est-ce intentionnel ? Tout le monde rit, la soirée sera gaie.
    
    Comment croire la fable de René ? Cette fille enjouée et tendre n’a pas pu me trahir. Ses yeux ne pourraient pas aujourd’hui avoir cet éclat de franchise si elle avait laissé à René le loisir de lui enlever sa culotte, de fouiller son intimité pour vérifier sa virginité avant de la ...
    ... traiter comme Margot ou d'autres, avant de lui ravir sa virginité, sur cette prétendue aire d’autoroute. Lui poser la question serait une indélicatesse tout sûr. Lui donner la culotte parfumée à la sueur me ferait passer pour un satyre. Je ne passerai pas pour un obsédé sexuel, ni pour un type maladivement jaloux. Tous les rires, toutes les plaisanteries sont les bienvenus. Dansons, réjouissons-nous, la vie est belle. Je ris, je ris un peu jaune. La question me taraude.
    
    Jenna fait pénitence. Elle danse, je l’observe. Jamais deux fois avec le même. Du coup elle est souvent assise. Du bar, je lui ai fait servir à boire. Roland et Charles m’ont emprunté ma douce rieuse. J’ai fait une danse avec chaque cousine. Elles ne sont pas bavardes aujourd’hui. Je sens un malaise latent. Depuis son bisou d’entrée Jeanne m’a embrassé très peu, contrairement à son habitude. Je la sens absente, elle n'offre que des baisers distraits. En dansant j’ai laissé errer ma main sur ses hanches, l’élastique marque le haut d’un sous-vêtement ! Tiens, ce baiser est plus appliqué, bouche ouverte, langue provocatrice. En huit jours elle a fait d’incroyables progrès. Mais elle papote, me demande si j’ai bien regardé l’étoile polaire. Sauf jeudi à cause d’un gros nuage, Jeanne a été fidèle à ce rendez-vous. Je relève intrigué:
    
    - Étrange, jeudi le ciel était clair à 22 heures.
    
    - Ah! Tu crois, je me trompe de jour ? Non, jeudi j’étais fatiguée, je me suis couchée plus tôt.
    
    Jeudi, un coupé sport, une ...