Le plaisir de la chasse - Histoires de Sexe

Le plaisir de la chasse

Je suis nue, allongée dans l’herbe fraîche près d’une rivière et à l’ombre d’un chêne centenaire. Il fait très chaud, c’est sans doute l’été. Une légère brise joue avec chaque pore de ma peau. Mais pas seulement… Une main masculine, large, puissante, forte, chaude et ferme. Qui ne m’est pas inconnue… Elle se pose délicatement sur mon ventre qu’elle effleure très sensuellement tout en s’amusant avec l’anneau de mon piercing. Je sursaute de surprise mais aussi de plaisir.

Je me sens calme, détendue, apaisée et j’ai toute confiance en cette main qui glisse doucement sur mon corps, vers mon pubis. Elle joue un moment avec les poils de ma toison noire et soyeuse. Comme je me sens bien et quelle agréable sensation ! Le bruit de l’eau qui coule, celui des cigales, les rayons du soleil qui chatouillent ma peau, cette main sur mon sexe, l’odeur d’orange et de cannelle qui flotte dans l’air : tout cela participe de ma béatitude. Je m’abandonne sans retenue à toutes ces sensations. J’ai les yeux fermés, ce qui décuple les facultés de mes autres sens. Je suis si bien. Les doigts s’emmêlent et génèrent de nouvelles ondes de chaleur dans mon ventre.

Soudain, une voix s’élève dans cette quiétude, une voix que j’aime et que je commence à bien connaître :

— Tous ces poils, c’est quand même moche ! Tu ne peux pas faire quelque chose, là ? Tu sais, les autres filles s’épilent le sexe, parfois même intégralement. J’aimerais que tu fasses la même chose.

Cette fois, j’ai les yeux ...

... grands ouverts, le réveil est brutal.

Je suis nue, dans ce lit où Denis et moi avons passé des heures torrides la nuit précédente. Il est nu lui aussi et tellement beau dans la clarté du matin. Accoudé à mes côtés, la tête plongée dans la contemplation de mon sexe, apparemment un peu trop poilu à son goût. Quel mufle ! Je reste un instant sans voix. Sa remarque m’a beaucoup peinée et sa requête me semble pour le moins incongrue.

— Bonjour à toi aussi… Ça te prend souvent de réveiller tes conquêtes de la sorte ? C’est que j’étais en train de faire un rêve vraiment très agréable, moi !
— Désolé, je suis rarement de bonne humeur le matin. Je suis contrarié car il faut que j’aille m’entraîner au club dans une heure alors que je préférerais traîner au lit avec toi toute la journée.

Il retire sa main et vient déposer un chaste baiser sur mon front. Ce mec est étrange parfois. Il poursuit sur le même sujet :

— Alors, tu vas le faire ?
— M’épiler le sexe ? Je ne sais pas, c’est un peu bizarre, non ? Je n’ai jamais vu aucune de mes copines le faire, en tout cas ! Imagine ma prochaine visite chez le gynécologue, je me sentirai horriblement gênée. Qu’est-ce qu’il va penser de moi, il me connaît depuis mes treize ans ?
— Tu crois qu’il s’en soucie ? Il voit des nanas défiler toute la journée, il ne doit plus y avoir grand-chose qui le choque à mon avis. Moi, je trouverais ça plus joli, juste un peu de poils courts sur le dessus, de la taille d’un ticket de métro. Et le reste, ...