Mister Hyde 37
Datte: 27/06/2018,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: LVolante, Source: Hds
... Nathalie. Elle avait un maître qu’elle appellerait désormais Monsieur.
– Monsieur est-il satisfait de sa soubrette ? demanda-t-elle en baissant les yeux.
– Très !
Il s’éloigna de Nathalie pour la contempler à loisir, commanda qu’elle tournât lentement sur elle-même, tourna quelques minutes autour d’elle comme pour graver son image dans sa mémoire et l’envoya se reposer.
***
Nue et allongée sur son lit, Nathalie ne dormit pas. Monsieur ne l’avait pas touchée et pourtant, il l’avait gorgée d’émotions. En si peu de temps, en si peu de mots, il avait gagné sa confiance, sa soumission et, plus que tout, sa loyauté. À maintes reprises elle fut dévorée par l’envie de quitter sa chambre et d’aller le rejoindre mais elle ne voulut pas le décevoir en revenant trop tôt : elle devait pouvoir lui dire qu’elle n’avait pas réussi à dormir bien qu’elle eût essayé à plusieurs reprises.
Enfin, vers onze heures, elle quitta sa chambre. Nue, elle avança jusqu’au salon où il attendait – assis dans le fauteuil club qu’il semblait ne pas avoir quitté – un livre entre les doigts.
– Monsieur désire-t-il quelque chose ? demanda-t-elle après avoir frappé sur l’encadrement de la porte pour prévenir de sa présence.
– Désir… désir… Je ne désire pas quelque chose répondit-il en souriant mais quelqu’un. Ou… Plutôt quelqu’une. Je vous mets au défi de trouver de qui il s’agit.
Nathalie pâlit. Il arrivait parfois à Frédéric de lui poser ce genre de questions déroutantes qui ...
... s’avéraient être des pièges. La réponse en semblait toujours flagrante au regard du contexte et des paroles prononcées en amont mais la réponse était souvent plus subtile que ne le suggérait l’évidence. Elle était trop souvent tombée dans le panneau avec pour récompense une solide fessée pour risquer de commettre la même erreur avec Monsieur. Pour autant, elle ne pouvait lui avouer son ignorance. C’eut été écoper d’une punition certaine et elle ne voulait pas que leurs rapports commençassent ainsi. Elle joua soit va-tout :
– Serait-ce de moi que vous parlez, Monsieur ?
– Si fait ! affirma-t-il en lui tendant la main. Mais pourquoi tant d’hésitation ?
– Parce que, dit-elle en s’agenouillant et en baissant les yeux, j’ignorais qui de votre soubrette ou bien de Nathalie avait l’honneur d’être désirée.
– Ma soubrette ou Ma Nathalie sont une seule et même personne. L’une et l’autre m’enchantent puisqu’elles ne sont qu’une et que par bonheur elles sont Toi. Et comme en plus tu es nue, prête à t’offrir à moi, mon bonheur ne saurait être plus complet.
Nathalie leva vers lui des yeux pleins de reconnaissance. Il n’y avait en lui aucune malice. Cela confirmait ce qu’elle avait pressenti le week-end passé : l’homme qui lui faisait face pouvait tout, de la douceur à la violence avec pour seul guide le plaisir. Du plaisir, elle en avait eu. Même lorsqu’il avait pincé ses tétons avec d’abominables bijoux. Même lorsqu’il avait martyrisé son clitoris à l’aide d’une cravache miniature. ...