1. Mister Hyde 37


    Datte: 27/06/2018, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: LVolante, Source: Hds

    ... redevenue sérieuse. Fais ce qu’il dit tant que cela te rend heureuse. Si tu as ne serait-ce que l’impression que cela te fera pleurer, refuse. Ton droit de soumise c’est d’empêcher ton maître d’aller trop loin. Son devoir est de t’écouter. S’il ne le fait pas, ce n’est pas un bon maître, s’il te force, s’il te harcèle s’il t’oblige à aller trop loin. Quitte-le. J’ai passé trente heures avec un mauvais dominant à le supplier d’arrêter. J’ai cru qu’il allait me tuer. Jamais je n’ai eu peur comme pendant ces siècles. Je crois que je ne m’en remettrais jamais et qu’il va nous falloir, au Maître et à moi, beaucoup de patience pour que je retrouve un peu de celle que j’étais. Toi, promets-moi de t’enfuir à temps si ton histoire tourne au vinaigre.
    
    Fanny avait souri, ri, maintenant elle pleurait. Nathalie la prit dans ses bras, impuissante à faire plus pour la consoler.
    
    – Tu sais qu’il ne m’a pas touchée. En trente heures, il n’a même pas posé un doigt sur moi. Il avait des gants et même avec ses gants il ne m’a pas touchée. Pour aller d’un lieu de torture à un autre, il m’a obligée à ramper. Quand je refusais d’avancer il me cravachait ou il me fouettait avec une badine. Il a cassé sur moi des baguettes en bambou. Il a menacé de lacérer mes seins à coups de fouet. Il a frappé ma poitrine avec le gros paddle pour me punir d’être récalcitrante. Mais pendant trente heures, jamais il n’a posé la main sur moi pour me réconforter. Et le pire, c’est qu’à la toute fin il m’a ...
    ... forcée à gagner la cellule et là, alors que j’étais étendue sur le ciment, il a pissé sur mes plaies. Je ne sais même pas comment je suis rentrée chez moi.
    
    Nathalie se sentit coupable. L’homme l’avait laissée éreintée au soir de ce fameux dimanche. Elle aussi était rentrée chez elle. Exténuée, elle s’était endormie sans prendre de nouvelles de Fanny et de Frédérique et les deux autres avaient agi comme elle. C’était normal : le week-end avait été dur pour elles trois. Nathalie n’en demanda pas moins pardon à Fanny de sa négligence.
    
    Elles s’enlacèrent un peu plus fort. L’une pour signifier sa tristesse l’autre son absence de ressentiment. Mais Nathalie se dégagea pour bondir comme une furie.
    
    – Je suis vraiment la reine des connes dit-elle en se dirigeant vers la porte. La reine des connes je te dis. Tout le week-end, j’ai eu sous le nez un témoin et je ne lui ai pas posé la moindre question. Quelle conne mais quelle conne !
    
    ***
    
    Comme une balle de fusil. C’est ainsi que Julie qui croisa Nathalie, la décrivit à Frédérique. Et c’est bien à cette vitesse que Nathalie comptait aller. Elle rentra chez elle et se jeta sur ses notes. Dans le compte-rendu qu’elle avait fait du témoignage de Frédérique, elle avait griffonné en marge que la susdite n’avait pas mis les pieds dans le donjon durant toute la durée de ce fameux week-end. Il en était de même pour elle. Or, malgré l’ignorance dans laquelle elle était des pratiques usitées dans ce genre de situation, il lui semblait ...
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