1. Les Beltaynes (1)


    Datte: 20/06/2018, Catégories: Erotique, Auteur: Lewis Lestrange, Source: Xstory

    ... cambrures irréprochables des reins et des seins. Bien sûr, Jeanne, plus menue, plus filiforme, avec ses fesses musclées et ses petits nichons de gymnaste, ne pourrait jamais rivaliser en beauté pure avec son aînée. Mais en prenant soin de ses cheveux, en travaillant son sourire avec ses pommettes rieuses et ses grands yeux noisette, elle saurait sans doute faire craquer bien des hommes.
    
    « Parade bien, ma sœur chérie », songeait Jeanne à présent que Chloé revêtait une chemise blanche largement échancrée et un tailleur noir avec une veste assortie. « Et surtout, emploie tous tes soins à dissimuler les rapports qui te concernent, chère Beltayne, car dès demain, tu peux être sûre que je les aurai trouvés. »
    
    Depuis le début de la semaine, Chloé avait prévenu la famille que ce samedi-là, elle irait fêter l’anniversaire d’une amie et qu’elle passerait la nuit sur place, aux marches de la Normandie. Autant dire que Jeanne ne quitta pas sa sœur d’une semelle pendant ses préparatifs, de crainte qu’elle n’emportât le dossier de ses rapports dans sa valise.
    
    Chloé partit en fin d’après-midi, et Jeanne dut encore ronger son frein pendant quelques heures, le temps de dîner et que ses parents aillent se coucher : Jeanne avait, à leur insu, dissout un somnifère dans la vinaigrette de leur salade. Vers dix heures du soir, Jeanne aurait pu manœuvrer un trente tonnes dans le salon, qu’ils ne se seraient aperçus de rien.
    
    « Et maintenant, à nous deux », songea Jeanne en franchissant ...
    ... le seuil de la chambre de Chloé. Première idée : l’ordinateur portable qui trônait sur le bureau. Une rapide recherche dans les dossiers informatiques avec le mot-clef « Beltaynes » ne donna rien. Jeanne s’en serait doutée. Transmettre par informatique des documents aussi compromettants, et aussi secrets, comportait bien trop de risques qu’ils transpirent, un jour ou l’autre. Non, les rapports devaient être imprimés sur papier.
    
    Maniaque, Jeanne passa la chambre au peigne fin. Elle ouvrit avec méthode chaque livre, chaque tiroir de l’armoire. Elle vérifia sous le lit, dans la penderie, sous les étagères. Elle déplaça la commode pour regarder derrière, fouilla les vêtements, éplucha toutes les chemises qui pouvaient contenir les fameux rapports.
    
    Chou blanc. Mais tu feras une juge d’instruction redoutable, ma vieille, songea Jeanne.
    
    La seule explication : la cachette habituelle des rapports n’était autre que la valise elle-même, cette fameuse valise que Chloé avait employée pour le week-end. C’était sûrement cela. Voilà pourquoi elle ne s’était pas départie de son apparente indifférence au moment de ses préparatifs : elle savait, au fond, raisonna Jeanne, que je ne trouverait rien.
    
    Sauf si...
    
    Prise d’une soudaine inspiration, Jeanne retourna dans sa propre chambre : et si Chloé avait dissimulé les documents la concernant ici même, pour faire porter le chapeau à sa cadette en cas de découverte ?
    
    Elle fouilla sa chambre : rien. Les autres pièces de la maison, y ...
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