Un jour au marché (1) - Histoires de Sexe

Un jour au marché (1)

... "les misérables" bon l’histoire est connue ... Mais relisons là, Victor Hugo est un très bon écrivain. Et puis cette enluminure est tellement belle !

Je m’installe comme si j’étais chez moi, jambes croisées en tailleur sur le banc, le dos bien collé au dossier, les lunettes de soleil. Je suis dans ma bulle.

"En 1815, M. Charles-François-Bienvenu Myriel était évêque de Digne. C’était un vieillard d’environ soixante quinze ans; il occupait le siège de Digne depuis 1806."

Je relève la tête et vois sa stature un peu plus loin dans le marché, à regarder ce que propose le boucher.

Je le guette, le regarde, quel charisme, il dégage un charme fou.

Une vieille passe devant lui et lui roule sur le pied avec son caddie.

Sa réaction me fais beaucoup rire.

Le papy à côté de moi me dit :

— c’est un bon poste d’observation ici, j’aime bien regarder les gens.

— je vous comprend, c’est intéressant de voir sans être mêlée.

Je lui souris et retourne à mon observation.

Et puis je me dis finalement ce serais moi à sa place, je serais mal à l’aise ...

Alors je regarde mon téléphone: 10h30 !!!! Quoi !? Déjà !?

Bon aller on se bouge !!

Je fume une cigarette et repars aux courses.

Je me lève, tourne le dos au marché et pose mon sac sur le banc pour fouiller dans mon sac.

Je trouve mes cigarettes, j’en sors une du paquet, la porte à ma bouche.

Et retourne tout mon sac .... Pas de briquet !!

"Oh non Emilie tête de linotte !! Je me fatigue !"

Je ...

... tâte mes poches de jeans, celle de devant : rien.

Celles de derrière : rien.

Je retourne fouiller le fourbis de mon sac sait on jamais ....

……….

Quelle belle femme.. j’adore.. sa petite voix, ce sourire, cette allure.. des fois je trouve la vie bien faite comme si de se lever de bonne humeur avec un temps ensoleillé suffisait à nous rendre heureux..

j’aime ces moments présents, me promener sans stress, sans questions, déambuler dans les allées de ce marché, me noyer dans les odeurs, le bruit de la foule et être captiver par ces scènes de vie, toutes ces histoires qui passent devant moi, qui me rappellent que chacun à la sienne et que les possibilités sont infinies..

je décide de m’assoir sur ce banc un peu à l’écart pour une meilleure vue d’ensemble..

je pose mon sac à terre, tend mes jambes et me prend à rêver, à contempler le quotidien des passants, les enfants qui crient, qui pleurent, les petites mamies qui semblent avoir tant vécus, les rassemblements de petits vieux avec leurs casquettes, tirés à 4 épingles à refaire le monde, les jolies femmes et leurs jupes légères accompagnées de leurs hommes non chaland qui ne semblent pas se rendre compte de la chance qu’ils ont..

et cette pêche dans ma main qui me rappelle cette jeune femme aux yeux emplis de charme.. d’ailleurs où est elle ? Que fait elle ? Est ce qu’elle est rentrée ? Est de que je la reverrai ?

Je m’assois plus droit pour croquer dans cette pêche juteuse.. elle est si bonne.. Le jus ...