1. Terre des hommes (3)


    Datte: 17/06/2018, Catégories: Erotique, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... aussi que faute de grives, manger des merles ne serait pas mal non plus.
    
    La jeune avait déjà passé un pull qui lui moulait la poitrine, un pantalon serré qui rehaussait la minceur de sa taille. Oui ! Elle était superbe, mais rien à faire, sa préférence allait bien pour celle plus lourde, plus mure. Marie-Anne portait un chemisier dont l’étoffe restait tendue sous les boutons. Dans l’interstice entre deux attaches, Bernard devinait la présence d’un balconnet dont la couleur blanche se voyait aisément. Elle respirait calmement sous les yeux amusés de son mari qui lui se contentait de mastiquer sa tartine beurrée.
    
    Il comptait les points, heureux de cette belle journée qui débutait. Le soleil était chaud dans la véranda et la tablée plutôt joyeuse. L’envie de se rendre sur les chaumes… voir si les brimbelliers n’avaient pas trop souffert de l’hiver, si leurs fruits n’avaient pas subi le gel des jours passés… tout contribuait à mettre en joie la belle Marie-Anne. Sa sœur aussi prenait déjà du plaisir à la seule idée de retrouver les sentiers de ses jeunes années, pourtant pas si lointaines. Alors qu’il s’habillait pour la circonstance, Marielle fit irruption dans l’encadrement de la porte de la chambre de Bernard.
    
    Elle affichait un grand sourire.
    
    — Nos Vosges vous plaisent Bernard ? Sous le soleil, elles sont… magiques !
    
    — Oui ! Je crois que j’en tombe aussi amoureux…
    
    Marie-Anne eut comme un sourire. Un de ceux qui ne donnaient jamais l’impression de savoir s’il ...
    ... était ironique ou de contentement. Alors après un déjeuner des plus sympathiques, ils prirent les petits sentiers qui longeaient tout d’abord le ruisseau. D’autres belles Farios mouchetées déguerpirent, promptes à se camoufler à la vue des promeneurs indésirables. Les deux hommes étaient à quelques pas derrière les femmes. Et les déhanchements dès les premiers raidillons… avaient des airs de danse.
    
    Les deux sœurs promenaient leurs fesses enveloppées dans des pantalons plutôt serrés. Et ces culs bien dessinés attiraient l’œil comme un aimant. Christophe aussi suivait des quinquets ces joues cachées qui se démenaient à portée de main. Il ne lui serait pas venu à l’idée d’y mettre la main pourtant, mais il savait que son collègue aussi jaugeait ces popotins d’enfer qui les narguaient. Bernard eut même la sensation que son ami lui faisait un clin d’œil, alors que penchée en avant Marielle s’attaquait aux endroits les plus raides.
    
    Sa sœur ne parlait plus non plus. Elles se donnaient parfois la main, histoire de sauter un fossé ou alors que les souffles devenaient plus courts. Quand enfin ils débouchèrent sur une sorte de vaste plateau à la végétation moins haute, des arbustes où bourgeonnaient déjà les myrtilles s’étendaient à perte de vue.
    
    — Regarde Bernard ! Tu vois, ici dès les premiers jours de juin, les brimbelliers seront tous violets et si le temps le permet, ceux-là, dès ce mois printanier, seront tous chargés de baies si douces en bouche.
    
    — Alors c’est ici que ...
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