Léna (1/2) - Histoires de Sexe

Léna (1/2)

... deux corps collés l’un à l’autre ruisselaient de sueur alors que ses seins se pressaient sur ma poitrine. Elle plongea son regard noir dans le mien et me dit de sa voix salace :

— On va baiser, Filo. On va baiser partout, à chaque fois que c’est possible et de toutes les manières. Je veux que tu me prennes à ta BU, je veux te sucer au cinéma, je veux que chaque endroit de cette ville te rappelle une baise avec moi. Je veux que tu te souviennes de moi.

Sa dernière phrase avait provoqué un léger trémolo dans sa voix. Pendant une seconde, je ne vis plus la fille déterminée et sûre d’elle, mais une âme tourmentée. Mais impossible de déterminer par quoi. Elle semblait être une boule d’émotions violentes. La peur et la tristesse en faisaient indubitablement partie.

— Je me souviendrai de toi, je peux te le garantir. Et pas uniquement pour le sexe.
— Tu ne connais rien de plus de moi, j’te signale. Depuis le début, il ne s’agit que de sexe.
— J’ai pas besoin de connaître ton histoire pour voir la personne que tu es. T’es vraiment une fille qui…

À nouveau ce regard sombre pourtant sans rapport avec le noir de ses yeux. J’ai encore merdé.

— La ferme, Roméo. Je suis là pour le cul et juste le cul, c’est clair ? Commence pas à me dire que je suis belle, pleine d’assurance ou ce genre de conneries ! Je veux plus entendre ça, OK ? Si tu as le moindre sentiment pour moi, on arrête tout immédiatement. C’est valable pour maintenant et pour plus tard.

Encore une règle. ...

... Ne pas l’aimer. Juste la baiser.

N’importe quel mec crierait alléluia, mais ce n’est pas mon tempérament. Cette fille avait un sérieux problème. Elle se réfugiait dans le sexe, mais refusait toute autre forme d’attachement. Cela incluait selon toute probabilité la compassion ce qui me dissuada de tenter d’en savoir plus pour l’aider.

Le meilleur moyen de se sortir de ce genre de situation, c’était de faire l’idiot. Je reprends ma dernière phrase.

— T’es vraiment une fille qui a le feu aux fesses, lui dis-je en les lui claquant doucement.

Mon échappatoire manquait singulièrement d’élégance. Elle la jugea cependant recevable et son air enjoué revint en un battement de paupières.

— Et tu m’as donné une faim de loup ! Regarde, il est déjà plus de 20 h !
— Je t’emmène manger une galette.
— Ah oui, c’est vrai que c’est la Bretagne, ici.
— Ben oui, tu te croyais où ? À Nantes ?
— Je suis d’origine nantaise, tu sais.
— Beurk ! En même temps, tu es parisienne alors tu peux pas faire pire, de toute façon.

Elle me frappa l’épaule et nous sommes tombés par terre en jouant à se débattre sur le sol. Je finis par l’immobiliser sous moi et je l’embrassai à pleine bouche. Mon sexe regonfla à nouveau. Mon petit soldat était déjà prêt pour le prochain « combat ».

— J’ai vraiment faim, Filo.
— OK, on y va.

Je me relevai et me retrouvai debout au-dessus d’elle. Elle se redressa et remonta le long de mon corps non sans le gratifier de nombreux baisers.

Elle voulut ...