1. Septième ciel au quatrième sous-sol


    Datte: 12/06/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Galileo, Source: Hds

    ... la cabine.
    
    – Ne vous inquiétez pas, dit Louis avec l’air de quelqu’un qui en a vu d’autres.
    
    La dame semblant s’apercevoir de sa présence le regarda d’un œil septique mais ne semblait pas s’inquiéter. Louis appuya plusieurs fois sur la sonnerie pour appeler des secours.
    
    Un quart d’heure passa, aucun signe de vie de l’extérieur. La lumière de la cabine s’éteignit, remplacée par l’éclairage de secours, une atmosphère sinistre s’insinua. Louis appuya de nouveau plusieurs fois sur le bouton de la sonnerie, plus nerveusement cette fois. De nouveau dix minutes, toujours pas de signe de vie. Natacha commençait à s’énerver.
    
    – Faite quelque chose enfin, essayer de voir si on ne peut pas sortir, criez mais rester pas là comme une chiffe molle.
    
    Vexé, Louis émis quelques timides appels au secours. Natacha y joignit sa voix et tous deux criaient maintenant à gorge déployée. Toujours pas de signe de vie.
    
    – On ne peut rien faire, faut attendre, de toute façon il y a un gardien et lorsqu’il s’apercevra qu’il y a un problème avec l’ascenseur il viendra nous sortir de là
    
    A deux ou trois reprises, ils entendirent l’ascenseur jumeau qui se mettait en marche. Aussitôt, ils se mettaient à crier mais leurs appels restèrent vains.
    
    Cela faisait plus d’une heure et demie qu’ils étaient coincés. Louis, depuis bien longtemps déjà, s’était assis dans un angle de la cabine. Natacha en avait marre, elle commençait à fatiguer et avait enlevé ses chaussures à talons hauts.
    
    – Mais ...
    ... qu’est-ce que je fais là ? se demandait-elle tout haut, c’est dingue, il n’y a qu’à moi que cela arrive.
    
    —-0—-
    
    Natacha n’avait pas toujours fait la pute. Au contraire, fille d’une famille bourgeoise, elle avait eu une éducation exemplaire, écoles privées, pensionnat chez les bonnes sœurs. A treize ans, comme toutes les gamines de son âge, elle rêvait de devenir artiste. Non pas qu’elle avait la vocation, mais la célébrité, les paillettes, c’est quand même plus excitant que de devenir chercheur au CNRS ou créateur d’entreprise. Il est vrai qu’infirmière est un métier autrement plus difficile qu’artiste et qu’en plus ça paie beaucoup moins, mais comble de l’horreur, ça peut être utile.
    
    A seize ans, le rêve était passé faute de savoir comment faire pour y arriver, les cours de comédie lui ont appris qu’il valait mieux avoir de solides relations que du talent. Mais tout n’était pas perdu pour elle, elle mesurait 1,80 m et était tellement maigre qu’elle ressemblait à un squelette ambulant, elle avait donc toutes ses chances dans le mannequina (prononcez mannequina comme si vous aviez la bouche pleine de cailloux, façon VGE)
    
    Soutenu par sa mère qui rêvait de voir sa fille sur les podiums vêtue d’oripeaux, elle avait fait le siège des différentes agences de mannequins.
    
    Chanceuse, elle fut retenue pour apprendre ce métier extrêmement difficile qui requiert au moins deux heures d’apprentissage. Cela consiste à marcher en croisant outrageusement les pieds les uns devant ...
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