1. Ciao ciao bambina


    Datte: 11/06/2018, Catégories: inconnu, Collègues / Travail médical, uniforme, danser, fête, avion, Voyeur / Exhib / Nudisme strip, champagne, aventure, Auteur: Limonova, Source: Revebebe

    ... qui est son interlocutrice du moment, que demain elle travaille très tôt et que, d’après le règlement, elles ne devraient pas autant copiner.
    
    Des exclamations de joie proviennent du salon et Mathilde s’y rend. On pousse des « Oh » des « Ah » devant la lampe Hervé Van Der Straeten que Victoire a récemment acquise. Mathilde retourne à la cuisine, se réinstalle sur son tabouret et Virginie déboule, tout excitée, en jupe fendue, au départ par le fabricant, puis de plus en plus par le léger embonpoint de cette dernière.
    
    — Tu sais quoi, il est trop trop.
    
    Mathilde attend la suite, qui ne vient pas.
    
    — Il m’a dit que j’étais la Rolls des odalisques.
    
    Mathilde se demande si l’expression est heureuse et chronologiquement compatible. Sa copine la bière lui souffle qu’on s’en fout et qu’elles, elles le sont au moins.
    
    Un assez bel homme fait irruption dans la cuisine, dont le visage s’éclaire à la vue de Virginie. Elle se penche vers le four pour l’ouvrir, en retire un plat en sauce qui lui glisse des mains, tombe, éclate et répand de la sauce partout, y compris sur Mathilde. On entend un crac, les deux fentes se sont rejointes, celle de la jupe et celle de Virginie.
    
    Le bel homme complète la découpe de la jupe, sous les gloussements de sa propriétaire. Il glisse un doigt conquérant sous le string et entreprend une dactylographie intime. Mathilde observe la scène et les dégâts sur sa mise. Elle va informer discrètement Victoire qu’elle va en profiter pour rentrer.
    
    — ...
    ... Jamais de la vie ! Ça va, oui ? Attends, Antoine t’accompagne, tu te changes, prends tes affaires, dors ici et demain tu fais ton vol.
    
    Zut, pense Mathilde mais Antoine est déjà là qui fait tinter les clés avec un sourire faussement compatissant.
    
    Sur la route elle pense au champagne, la radio diffuse l’air deGreenfields et des larmes lui montent aux yeux. Antoine est contrarié de la voir dans cet état mais ne dit rien, lui caressant doucement la joue. Antoine est le play-boy de la bande mais il y a un accord tacite entre eux. Ils s’apprécient, mais apprécient davantage leur amitié. Une fois dans l’appartement, elle installe Antoine sur le canapé avec son copain à lui, un double Martini, et va préparer sa valise. Elle met son uniforme, le manteau par-dessus et revient voler la dernière gorgée du verre d’Antoine.
    
    — On y va, dit-elle.
    
    Devant la porte, Antoine la coince :
    
    — Tu es sûre que ça va ?
    — Oui, je te promets.
    
    Retour chez Victoire. Les lumières sont tamisées, la musique est lénifiante, la politique, la philosophie, l’art, le sexe et la dépression se court-circuitent mutuellement. Mathilde va dénicher son champagne, que Victoire a inauguré, siffle une coupe, fouille dans son sac, en sort un iPod, revient au salon, le pose sur une station et les premières notes deLet’s Stay Together d’Al Jarreau emplissent la pièce.
    
    Elle entame un mouvement lascif du corps, défait lentement son manteau, sa veste, tout en dansant. Elle ferme les yeux, met dessus l’image ...
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