1. Une délicieuse amie (1)


    Datte: 07/06/2018, Catégories: Divers, Auteur: Emil, Source: Xstory

    ... suffisantes pour nous isoler et j’ai l’impression d’être peau contre peau. Malgré l’inconfort, la sensation est délicieuse. J’enserre ses épaules et son cou de mes bras. Je sens chaque battement de son cœur, chaque mouvement de son corps, comme si je n’étais plus qu’une partie d’elle. Et en même temps, je me sens comme un amoureux collé à sa promise vaguement gêné et totalement ravi. Lorsque ma porteuse fatigue, elle me pose délicatement au bord du chemin et nous contemplons ensemble les somptueux paysages montagnards. Au soir de cette étonnante promenade, nous nous endormirons fourbus et contents de nos découvertes communes.
    
    Le surlendemain, elle repart vers d’autres horizons, me laissant orphelin la tête plein de souvenirs. Je n’oublierai jamais ces moments privilégiés. Bien des mois plus tard, à l’occasion d’un dîner chez nos amis communs, mon sang n’a fait qu’un tour en apprenant que ma belle basketteuse vient s’installer dans notre ville. Elle y a trouvé un emploi dans l’éducation populaire avec, par chance, un appartement de fonction dans un immeuble neuf d’un quartier calme proche du centre. Pendant des semaines je ne trouve d’autres destinations à mes promenades que sa rue, le parc public proche de chez elle, sans jamais la rencontrer. Tantôt je me désespère, tantôt je me console en me disant qu’elle n’est pas pour moi mais que je ne tarderai pas à la revoir chez nos amis communs. Il en fut tout autrement.
    
    Un beau matin, je trouve dans ma boite aux lettres, sous ...
    ... pli non affranchi, une invitation à venir prendre le thé le dimanche suivant à son domicile. Je ne me fais aucune illusion et pense qu’elle a décidé de « pendre la crémaillère » avec toutes ses connaissances de la ville. Aussi, armé d’un splendide bouquet de roses rouges, je roule paisiblement mon fauteuil sur un itinéraire que je connais maintenant par cœur. Je sonne, on m’ouvre, et je bénis le ciel que son immeuble soit parfaitement aux normes pour faire rouler ma prothèse électrique. Elle m’accueille sur le pas de la porte, vêtue d’une petite robe de cotonnade noire, sans maquillage ni artifice. Se seins pointent sous le tissu. Je ne vois nulle trace de sous-vêtement lorsqu’elle bouge. Mon dieu qu’elle est naturellement belle et provoquante ! Elle s’émerveille de la qualité de mon bouquet et s’interroge avec humour sur le langage des fleurs et la signification des roses rouges… Personne d’autre que moi n’est à l’évidence invité.
    
    Une tasse de thé et quelques petits gâteaux plus tard, elle vient s’asseoir à mes pieds et continue à me parler la tête appuyée sur mes genoux. Mon cœur s’accélère et je commence à caresser doucement son visage et ses cheveux.
    
    Je suis heureux et en même temps inquiet car mon sexe a délibérément décidé de se dresser quelque peu à l’immédiate proximité de sa nuque. Mes doigts entrent dans sa toison, ma caresse se fait tendre. Nous restons ainsi de longues minutes silencieux, sans beaucoup bouger, en parfaite osmose. Mes sens sont en ébullition ...