1. L'emprise


    Datte: 25/01/2018, Catégories: fagée, bizarre, campagne, amour, fsoumise, hdomine, vengeance, contrainte, revede, policier, sorcelleri, fantastiq, amourdura, Auteur: Musea, Source: Revebebe

    ... du village. Il saura bien me dire ce qu’il y avait dans votre eau pour que M. Bergheaud et moi ayons été si mal après l’avoir bue avec du café.
    
    À Ambert, la sonnerie stridente du téléphone de l’Hôtel du Pont retentit alors que dix heures venaient de sonner à l’église St Jean. Albert Privat, le concierge de l’établissement, décrocha le combiné et attendit. La voix d’une standardiste indiqua la provenance clermontoise de l’appel et lui précisa la mise en relation.
    
    Albert se racla la gorge avant d’entamer la présentation d’usage :
    
    — Hôtel du Pont, j’écoute…
    — Gaston Audebert à l’appareil. Mon fils Marc est client chez vous. Je souhaiterais lui parler… Pouvez-vous le faire prévenir ?
    — Ah, je suis désolé, monsieur Audebert, mais votre fils n’est pas rentré à l’hôtel depuis vendredi ! Nous ne l’avons pas revu chez nous depuis le soir du 14 juillet.
    — Mais ce n’est pas possible, voyons ! Il devait être chez nous aujourd’hui. Et quitter votre hôtel hier…
    — Il a sans doute changé ses projets. Il avait rendez-vous le soir du 14 juillet avec une très jolie jeune fille de Saint-Amant Roche Savine… La fille des Fabre, les blanchisseurs qui s’occupent du linge, des draps et des serviettes et accessoirement du linge des clients de l’hôtel. Peut-être est-il encore avec elle ?
    — Il m’aurait averti, moi ou sa mère. Jamais il n’y aurait manqué.
    — L’amour fait quelquefois perdre la tête !
    
    Gaston Audebert émit un petit rire dubitatif.
    
    — Allons monsieur, mon fils ne ...
    ... confondrait pas l’amour avec une simple amourette de bal. Et il a trop le sens des réalités et du devoir pour manquer d’avertir sa famille d’un changement de programme.
    — Alors, monsieur Audebert, je pense que vous devriez contacter la gendarmerie. Deux jours d’absence sans aucune nouvelle ni ici ni chez vous, ça me paraît beaucoup. Les gendarmes pourront monter rapidement à Saint-Amant et contacteront les Fabre pour interroger la jeune Anita. C’est la dernière personne qui ait vu votre fils. Elle doit savoir où il se trouve. Dois-je vous envoyer la note de M. Marc ?
    — Oui. Il vous a laissé notre adresse à Clermont je crois.
    — 4, allée de la Fontcimagne, c’est cela ?
    — En effet.
    — Alors je vous envoie sa facture. Je suis désolé de ne pouvoir vous aider plus.
    — Si vous pouviez me donner le numéro de la gendarmerie…
    — Mais bien sûr ! C’est Ambert 21 38. On vous les passera immédiatement.
    — Merci. Au revoir monsieur.
    — Au revoir.
    
    Albert Privat sourit en raccrochant. Ce n’était pas la première fois qu’un client disparaissait sans payer sa note. Mais heureusement, cette fois-ci, l’hôtel serait dédommagé.
    
    Parvenu à la mairie de Saint-Amant vers 10 h 30, Marius fut rapidement hélé par l’adjudant Bardiau.
    
    — Inspecteur… Dieu merci vous voilà !
    — Qu’y a-t-il ?
    — Mme Rougier que vous vouliez voir… elle a disparu !
    — Disparu ?
    — Nous sommes partis tout à l’heure la chercher pour que vous puissiez l’interroger mais elle n’était pas chez elle. Nous avons frappé avec le ...
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