1. La fessée de Charlotte


    Datte: 02/06/2018, Catégories: Première fois Auteur: Exorium, Source: Hds

    ... Et allez ! C’est reparti pour un tour à côté. Ils vont finir par foutre le feu à la baraque, oui ! Mais dis, pour ce que je t’ai raconté hier, ça reste entre nous, hein ?
    
    – Motus et bouche cousue. Mais tu sais que c’est pas bien du tout d’avoir des idées comme ça ?
    
    Elle a rougi, baissé les yeux d’un air contrit.
    
    – C’est pas de ma faute. J’y peux rien. Ça vient tout seul.
    
    – Il n’empêche. Tu sais ce que tu mériterais pour la peine ?
    
    Un court regard interrogateur.
    
    – Une bonne fessée…
    
    Ses yeux se sont embrumés. Quelque chose d’un noir intense, profond, y est passé.
    
    – Non ? Tu crois pas ?
    
    – Si !
    
    D’une toute petite voix. Dans un souffle.
    
    – Une bonne fessée déculottée. Et tu vas la recevoir.
    
    Je l’ai entraînée par le bras, fermement, jusqu’au canapé où je me suis assis. J’ai pris ses mains entre les miennes. Je l’ai attirée vers moi, tout près, ses jambes contre ma cuisse.
    
    – Tu me promets de faire des efforts ? D’essayer de chasser ces vilaines pensées ?
    
    – Oui.
    
    – Plus fort ! J’ai pas bien entendu.
    
    – Oui.
    
    Je l’ai doucement, tout doucement, fait basculer en travers de mes genoux, installée, calée. J’ai relevé la robe jusqu’à la taille.
    
    – Être obligé d’en arriver là. Une grande fille de ton âge. Tu n’as pas honte ?
    
    – Si !
    
    – 23 ans ! 23 ans et… J’ai poussé un profond soupir, tiré sur la culotte que j’ai baissée, descendue jusqu’en haut ...
    ... des cuisses. J’ai posé une main sur ses fesses, légère, l’y ai laissée.
    
    – Si au moins j’étais sûr que ça serve à quelque chose, que tu vas t’amender, mais ça !
    
    La première claque l’a fait sursauter, lui a arraché un gémissement. J’ai fait attendre la seconde. La troisième. Une dizaine. À intervalles irréguliers, imprévisibles. Qui l’ont chaque fois surprise, fait bondir bien haut du derrière. Et puis, d’un coup, en pluie. En grêle. En rafale. Elle a accompagné, tout du long, d’une longue plainte continue de fond de gorge. J’ai ralenti, espacé, arrêté.
    
    – Tu sais que ça t’a donné de belles couleurs ? Ça te va à ravir.
    
    Elle s’est très lentement retournée, redressée. Elle est restée assise sur mes genoux, a passé un bras autour de mon cou…
    
    – Merci. C’était bien. Beaucoup mieux encore que quand j’imagine.
    
    On n’a pas bougé. Au-dehors le soleil jouait à la cime du grand chêne. Des oiseaux s’égosillaient. On a laissé s’éterniser le moment. Et puis… comme un tremblement d’abord, ténu, retenu, presque imperceptible. Qui s’est élargi, amplifié, s’est fait vibration, houle, vagues, rouleaux. Elle a rejeté la tête en arrière. Les veines de son cou se sont affolées, sa bouche s’est entrouverte. Et c’est venu. Elle m’a laissé ses yeux. Jusqu’au bout. Tout s’est apaisé, est retombé. Elle m’a souri.
    
    – Dis, s’il te plaît, tu me puniras aussi pour ça ?
    
    Et elle a quitté mes genoux. 
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