Incertitudes - Histoires de Sexe

Incertitudes

... ferais mieux de t’occuper d’Anna ! Elle est partie à ta recherche.
— Il y a longtemps ?
— Cinq minutes ! Mais il y a un problème. Tout à l’heure, Rémy était avec moi ici, Anna est arrivée et elle a failli tout dire à Rémy pour tout à l’heure…
— Tout à l’heure ?
— Oui… Toi, Georges, moi et l’assistant, sur la table.
— Ah ! Et Rémy n’avait rien vu ?
— Non, juste avant nos ébats, il s’était fait agresser par Maëva. Je l’ai retrouvé à moitié inconscient et heureusement il était déjà dans le coaltar quand nous avons donné l’exhibition. Il n’a rien vu, rien entendu !
— Mais…
— Laisse-moi finir. J’ai vite interrompu Anna, je lui ai proposé à boire et elle s’est jetée sur nos verres.
— Bon, elle va être un peu pompette.
— C’est pire que ça, le barman nous avait servi cette saleté de liqueur verte, cet aphrodisiaque. On venait juste de s’en apercevoir.

Je deviens livide, je m’appuie au bar, j’ai les jambes qui flageolent.

Voyant cela, le barman s’approche :

— Un petit remontant ? me dit-il, je propose notre cocktail maison…

Monica le regarde de travers.

— Dis donc l’artiste, l’as-tu déjà goûté, ton élixir de mes fesses ?

Le barman, choqué par le langage de Monica, se rebiffe :

— Je vous informe, Madame, que je suis payé pour servir les clients ! Et je reste toujours poli, moi, même quand les clients ne sont pas très cool. Et non, je n’en ai jamais bu, la direction l’interdit.
— Cela ne m’étonne pas ! Et si je suis comme ça, c’est que j’en ai pas mal bu ...

... de ton merveilleux breuvage, mon lapin ! Tiens, c’est moi qui t’en offre un verre, mais un grand, que tu boiras cul sec, si tu es un homme !
— Et à quoi aurais-je droit à quoi, comme récompense ?
— Tu pourras me peloter les fesses, mais pas plus !
— OK, ça me va !

Le barman prend un grand verre et le remplit à ras bord, sous le regard satisfait de Monica. Personnellement, je crains le pire, mais le sort est déjà scellé. Le barman nous snobe à présent, il lève le verre, nous regarde à travers un moment. Nous voyons surtout un tarin gigantesque plein de points noirs et deux petits yeux en trou de…, qui vont prendre cher. Puis sans prévenir, il porte le verre à ses lèvres, et glou et glou, il s’enfile sa mixture sans broncher, repose son verre.

Nous le regardons et attendons la suite. Lui nous regarde en souriant, content de lui.

Soudain, il est pris de tics nerveux, façon Nicolas 1er.

— Allez, je veux mon cadeau, viens par ici, toi, me dit-il !
— Oh, pépère, il y a erreur sur la personne, je ne mange pas de ce pain-là, moi !

Monica rigole.

— Mais je vous en prie, les mecs, ne vous gênez pas pour moi. Allez-y, faites-vous un gros câlin !
— Mais arrête, ça ne me fait pas rire, moi !

C’est à ce moment que le barman devient de toutes les couleurs, il a les yeux qui papillonnent. Il se cramponne au comptoir et se met à onduler comme une algue marine.

— Ouho, je v… vais aller m’al… m’allonger un p… p… peu, nous confie-t-il.

Il nous abandonne et se met ...