1. COLLECTION BLACK. La Femme de ménage (1/1)


    Datte: 24/01/2018, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: CHRIS71, Source: Hds

    Il y a deux ans que je commence ma journée dans cette laverie automatique fonctionnant vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
    
    Je suis mariée depuis trente ans, j’ai trois enfants qui sont grands ainsi qu’un mari qui a fini de s’occuper de moi.
    
    À cinquante ans, mes illusions sont derrière moi, la seule chose qui me fait rester, c’est ma maison, nous possédons avec Luidgi un joli pavillon sur les hauteurs de Canne, nous avions acheté ces mille mètres carrés de terrain sur un secteur presque en friche pour une bouchée de pain au lendemain de notre mariage, l’ancien propriétaire ayant du mal à vendre cette parcelle dans cet état.
    
    Luidgi est dans le métier, il sait tout faire, il a bâti avec moi qui l’ai beaucoup aidé un pavillon qui s’appelle une villa de nos jours, grâce à la pente du terrain nous avons une vue sur la baie de Cannes.
    
    Si nous voulions vendre, nous pourrions vivre sans que je sois obligé de me lever six jours sur sept pour nettoyer cette laverie avant d’en faire de même dans cinq autres boutiques ou mes patrons m’emploient et m’exploitent.
    
    On ne se refait pas, cette maison, c’est ma maison, tous les après-midis, je la frotte, la brique, entretient le jardin pendant que Luidgi se prélasse dans son hamac en se grattant souvent les couilles, il vit dehors dans ce hamac l’été et dans un canapé dans la véranda l’hiver.
    
    Il a eu un accident du travail, un jour ou par chance, il travaillait comme intérimaire normalement déclarer, mais sur un chantier ou ...
    ... le maître d’œuvre oubliait la sécurité de ses ouvriers.
    
    Il y a eu procès, la somme qu’il a été obligé de nous verser ajouter à la pension et aux salaires de mes ménages, nous permet de bien vivre et à Luidgi de boire anisette sur anisette.
    
    Le matin, il se lève de son lit, depuis que ma dernière fille est partie, libérant la chambre de plain-pied en face de la nôtre, nous faisons chambre à part.
    
    Comme nous ne baisions plus, j’ai réussi à le reléguer dans la chambre donnant sur l’arrière de notre terrain alors que j'ai vu sur la baie prenant comme prétexte qu’il ronflait.
    
    Le matin, il boit un café, va s’asseoir pour écouter Bourdin sur son transistor suivi des Grandes Gueules, jusqu’à treize heures, heure où je rentre pour lui servir son repas, bien sûr vers onze heures, comme je l’ai dit, c’est apéro.
    
    À onze heures, donc, il daigne se lever pour aller pisser un coup et amener sa bouteille d’eau, son verre, ses glaçons et sa sacro-sainte bouteille d’anisette.
    
    Je dis anisette, mais c’est la marque la plus chère que je dois acheter, un jour, j’ai eu le malheur d’acheter une autre marque moins chère au départ et 50 % sur la deuxième.
    
    J’ai pris une engueulade, les deux bouteilles ont fini sur l’évier, pour lui, s’était de la pisse d’âne alors depuis je lui achète son breuvage préféré.
    
    Il a pris cinquante kilos et pèse trois fois ce poids, heureusement qu’avec son régime basé sur l’alcool, il est dans l’incapacité de bander, ça m’arrange, je me vois mal être ...
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